Devrait-on arrêter les travaux sur le barrage de Sivens ?
REPLAY INTÉGRAL – Au programme : La construction du barrage de Sivens soulève des polémiques, après la mort controversée d'un opposant au projet. Fleur Pellerin, ministre de la Culture, avoue ne pas avoir lu un livre depuis 2 ans. François Bayrou appelle le Président de la République à dissoudre l'Assemblée nationale. La Tunisie passe au vote, 3 ans après le départ de Ben Ali. - On refait le monde, du 27 octobre 2014.
On refait le monde, avec :
- Olivier Mazerolle, journaliste et
directeur de la rédaction du quotidien La Provence,
- Philippe Besson, écrivain,
- Guillaume Perrault, grand reporter au
Figaro,
- Philippe Bailly, conseiller en
communication.
Un rapport d'experts critique fortement le projet de barrage de Sivens
Un rapport d'experts commandé par le ministère de l'Écologie a fortement critiqué la construction du barrage de Sivens. On peut y lire notamment que le projet a des besoins surestimés, que l'étude d'impact est "de qualité très moyenne", et que "le financement est fragile".
Par ailleurs, ce rapport juge
"difficile" d'arrêter le chantier, "compte tenu de
l'état d'avancement des travaux et des engagements locaux et
régionaux pris avec la profession agricole".
Rappelons que ce projet est encore plus controversé,
après le décès d'un de ses opposants, des suites "d'une
explosion" dont l'origine reste encore inexpliquée.
Devant l'ampleur des polémiques qui
entourent ce projet, ne serait-il pas mieux de l'interrompre ?
Selon Olivier Mazerolle, le projet
devrait être arrêté s'il est réellement dévastateur, comme
semble l'indiquer le rapport d'expert livré cet après-midi à
Ségolène Royal. En revanche, il n'est pas d'avis qu'on cesse des
travaux juste à cause des manifestations.
Le journaliste rappelle néanmoins que
la mort de ce jeune manifestant est un drame.
Il est légitime qu'on arrête un projet si des études approfondies montrent qu'il est inutile.
Olivier Mazerolle, journaliste et directeur de la rédaction du quotidien La Provence
Guillaume Perrault souligne à son tour le caractère dramatique de la situation, et constate que seule l'enquête pénale pourra déterminer l'implication de la gendarmerie dans la mort du jeune manifestant.
Il serait compréhensible que l'on suspende le projet à titre provisoire, le temps que les esprits se calment.
Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro
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