En 1975, deux enfants irlandais tombent sur un puits qui s’avère être un ossuaire avec des centaines de petits squelettes. Les investigations tournent court. Ces restes humains seraient ceux de victimes des grandes famines du XIXe siècle.
35 ans après cette découverte, le témoignage d’un homme va tout changer. Placé à l’orphelinat Bon Secours à l’âge de deux ans, il raconte son expérience terrifiante. Une historienne se penche aussi sur cet établissement. Ce dernier a accueilli des femmes tombées enceintes hors mariage et des enfants abandonnés.
L'historienne retrouve surtout un rapport officiel de 1947 dans lequel un inspecteur des services sociaux parle de cas de malnutrition, des bébés aux visages émaciés qui ne se développent pas, ainsi qu’un taux de décès serait anormalement haut. "La majorité des habitants de Tuam n'avaient aucune idée de ce qu’il se passait derrière les murs de cet orphelinat, mais l’Église et les autorités, savaient", affirme Catherine Corless, historienne et invitée de L'Heure du Crime.
En 2012, l’historienne Catherine Corless publie son article sur l’orphelinat. Elle y retrace toute l’histoire de l’établissement, mais ne parvient pas à répondre à une question : où reposent les corps des bébés décédés ?
L’historienne se souvient des deux enfants ayant trouvé un puits non loin de l’orphelinat. En 2014, elle annonce dans le journal Irish Mail que 796 bébés sont morts à l'orphelinat de Tuam entre 1925 et 1961. Ils reposeraient dans cette ancienne fosse septique. "Je me bats depuis très longtemps pour la vérité, sans la presse, le gouvernement m’aurait ri au nez", ajoute l'historienne.
La police est saisie d’une enquête préliminaire sur l’orphelinat de Tuam. La commission atteste que c’est bien une fosse septique, non aménagée, qui a servi de tombeau.
En 2021, la commission d’enquête révèle aussi que plusieurs enfants ont servi de cobaye pour des tests de vaccins. "Dix-huit orphelinats irlandais sont concernés", souligne David Burke, journaliste et invité de L'Heure du Crime.
Un cinquième rapport fait monter le nombre d’enfants morts à 802. "Ils vont commencer à creuser l’année prochaine pour savoir combien de corps, exactement, sont enterrés", confirme Catherine Corless. En janvier 2021, l'institution des sœurs du Bon Secours a présenté pour la première fois ses sincères excuses aux familles de ces enfants morts.
- Catherine Corless, historienne à l’origine de l’enquête sur les bébés de Tuam.
- David Burke, ancien journaliste pour le journal local Le Tuam Herald et éditeur du Tuam Herald.
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