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2 min de lecture
Photo non datée du gangster et "ennemi public n°1" Jacques Mesrine
Crédit : PIERRE GUILLAUD / AFP
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Ce lundi 8 mai 1978, vers 10h du matin, Jacques Mesrine escalade avec deux complices le très haut mur d'enceinte en pierre de la prison de la Santé. Avec deux complices, il utilise une échelle pour monter, une corde et un grappin pour redescendre, avant de dérober une Renault 20 blanche, garé dans la rue.
Quelques minutes plus tôt, Jacques Mesrine est au parloir avec l'une de ses avocates. Il demande au surveillant d'aller chercher un dossier dans la cellule de l'un de ses complices. Ce dernier asperge le gardien de gaz lacrymogène et au même moment, Mesrine soulève le faux plafond du parloir, récupère deux pistolets avant d'enfermer une quinzaine de gardiens dans une cellule et de fuir.
"C'est sûr qu'il avait l'envie de s'évader, mais quand ça arrive on y croit pas vraiment, on est complétement sidéré", se souvient Me Martine Malinbaum, l'une des dernières avocates de Jacques Mesrine, dans le podcast Les Grandes Évasions. Une évasion permise grâce à la complicité d'un gardien - c'est en tout cas ce que racontera Mesrine, alors en pleine cavale, dans une interview à Paris Match, quelques mois plus tard. Commence alors 18 mois d'une traque acharnée.
On faisait la gueule, évidemment
René-George Querry, numéro 2 de la BRI à l'époque
La cavale de Jacques Mesrine n'est pas discrète. Seulement trois semaines après son évasion, il braque le casino de Deauville. Le 30 juin, il attaque une banque. Le 4 août, il donne cette fameuse interview à Paris Match. "On faisait la gueule, évidemment. On avait notre nez qui s'allongeait chaque jour. On se disait 'mais qu'est-ce qu'il va nous faire comme coup supplémentaire'", se remémore René-George Querry, numéro 2 de la Brigade de Recherche et d'Intervention à l'époque, en charge de la traque du fugitif.
Après un an et demi de cavale, il faudra attendre le 2 novembre 1979 pour que Jacques Mesrine soit interpellé. Il sort de chez lui au volant de sa puissante BMW, sa femme sur le siège passager, la police les suit de près. Ils arrivent porte de Clignancourt, à Paris, et c'est là qu'ils sont stoppé net par la police.
"Je suis sorti de voiture et c'est moi qui ai braqué Mesrine avec mon arme. Mesrine m'a vu sur sa droite mais il n'a pas vu le camion rempli de policiers armés qui était devant lui. Sauf qu'il comprend que je suis un flic, on voit ses mains disparaître et se diriger vers le bas. On ne lui laisse pas le temps de prendre son arme, et même plus que son arme il avait au sol deux grenades qu'il pouvait dégoupiller", raconte à RTL René-George Querry. Ce jour-là en plein Paris, Mesrine est abattu par 19 balles de la police, c'est la fin d'une longue cavale pour l'ennemi public n°1.
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