Dans l’après-midi du samedi 22 février, une attaque au couteau mortelle a eu lieu à Mulhouse. Aux abords du marché couvert, un homme a attaqué deux agents municipaux avant de tuer un passant. Au lendemain de cet acte, la maire de la commune du Haut-Rhin, Michèle Lutz, semble encore bouleversée, mais espère voir les lignes bouger.
Quant aux deux agents blessés, l’un à la carotide et l’autre au thorax, elle indique ne pas encore avoir eu de "nouvelles". "J’ai eu les supérieurs (de celui touché au cou) au téléphone, son état n’inspire aucune inquiétude, ce (dimanche) matin. Il reste, bien sûr, sous surveillance", indique-t-elle tout de même.
Selon elle, le bilan aurait pu être bien pire sans la bonne coordination des forces de l’ordre. "Ce sont des policiers municipaux qui ont fait preuve de beaucoup de professionnalisme et de beaucoup de courage. Je tiens aussi à saluer le courage des agents de stationnement impliqués également, ils ont prodigué les premiers soins aux victimes. Je voulais leur rendre hommage. Ce sont ces héros du quotidien, dont on ne parle pas souvent, qui ont fait que ce qu’il s’est passé au marché de Mulhouse ne se termine pas dans un carnage", a salué Michèle Lutz, après les avoir déjà félicités en personne, dans la soirée de samedi.
Le marché de Mulhouse "était très fréquenté", selon la maire, qui explique que "c’est un endroit où on a l’habitude de se retrouver, de faire ses achats, le week-end surtout". Après avoir échangé avec les habitants, notamment ceux avec ceux qui ont été témoins de la scène, elle indique : "Il y a une forte émotion, on est tous un peu sidérés. On n’imaginait pas que ce serait possible et que ça arriverait."
"La sécurité a été renforcée, c’est la prérogative du préfet et du sous-préfet. Ça s’est fait très, très rapidement, avant même que Monsieur Retailleau ne soit arrivé à Mulhouse", s’est félicitée la maire.
Cette dernière reste toutefois interloquée par le profil du suspect, un Algérien de 37 ans, en situation irrégulière, notamment condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme après l’attentat du 7 octobre 2023 en Israël. "Je ne peux pas comprendre que ce genre de profil reste sur notre territoire. On a l’impression qu’on laisse faire les choses. J’ai vraiment appuyé cette idée auprès du président et du ministre de l’Intérieur. On ne peut plus tolérer ces attentats terroristes, on ne peut plus tolérer que ces gens-là soient laissés dans la nature", a-t-elle regretté.
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