INVITÉ RTL - Mort de Kamilya : “Il y a un sentiment de consternation”, dit l’avocat de la famille

Après le décès dramatique de Kamilya, Me Nabil Boudi, avocat de la famille, témoigne de la dignité mais aussi de la colère et de la consternation animant les parents de la petite victime de 7 ans.

AFFAIRE NAHEL - Maitre Nabil Boudi, l'avocat de la mère de Nahel, est l'invité de Amandine Bégot

Crédit : RTL

KAMILYA - Nabil Boudi, avocat de la famille de la jeune fille, est l'invité de Thomas Sotto

00:08:14

KAMILYA - Nabil Boudi, avocat de la famille de la jeune fille, est l'invité de Thomas Sotto

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Kamilya avait 7 ans. Comme tous les enfants de France, elle aurait dû effectuer sa rentrée scolaire ce lundi 2 septembre. Mais jeudi soir, la fillette a été fauchée par un motard de 19 ans qui faisait du rodéo urbain avenue du Tapis-Vert à Vallauris (Alpes-Maritimes).

Kamilya est morte. C'est son papa qui a annoncé son décès hier soir, dimanche 1er septembre. "Elle était connue de tous les habitants du quartier. Et vient d'une famille très respectée et respectable à Vallauris", explique au micro de RTL Me Nabil Boudi, l'avocat de la famille, lui-même enfant de cette commune. Ce dernier a rencontré les parents "quelques heures après le drame". "Ils ont fait preuve d'une particulière dignité", assure-t-il.

Aujourd'hui, ils sont animés par "une explosion d'incompréhension et de consternation. C'est une réaction tout à faire légitime de la part de parents totalement désemparés." Pour lui, “les parents sont très forts, mais il y a un sentiment de consternation”. Car leur fille "ne rentrera jamais à la maison". Et de poursuivre : "La libération de ce jeune conducteur a accentué leur détresse, et cette détresse est naturellement transformée en colère."

"Pas beaucoup de doute" sur la question de la responsabilité

Dimanche, le papa de la fillette a fait part de sa colère en apprenant que le conducteur du deux-roues avait été placé sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention, et non en détention provisoire. Le parquet de Grasse, qui souhaitait son placement en détention provisoire le temps de l'enquête, a fait appel.

Au moment des faits, "le motard était visiblement seul sur sa moto", indique Me Nabil Boudi. "La question de sa responsabilité, tranchée par la justice, ne fait aujourd'hui pas beaucoup de doute", ajoute-t-il.

Le conducteur, inconnu des services de police et de la justice et négatif à l'alcool et aux stupéfiants, a été mis en examen par un juge pour "blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur".

Pour l'avocat, avec le décès de Kamilya, les faits devraient être requalifiés en "homicide involontaire", a-t-il déclaré à l'AFP.

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