"La barbarie a pris le dessus", constate amèrement Amine Kessaci. C'est après avoir vécu un drame d'une extrême violence - la mort de son frère retrouvé calciné dans une voiture -, que le Marseillais a décidé de s'investir auprès des jeunes des quartiers Nord de la cité phocéenne, gangrénés par les règlements de comptes. Fort de son expérience, il a fondé l'association Conscience, afin d'aider la jeunesse de ces quartiers.
Pour RTL, le jeune homme de 19 ans revient sur la terrible découverte du corps de son frère : "Ça a pris du temps", pour qu'on l'identifie, explique-t-il, précisant qu'il aura fallu "des tests ADN" pour que la dépouille de son frère retrouve un nom et un visage.
S'appuyant sur ces douloureux souvenirs, Amine évoque la situation actuelle des quartiers Nord : "Ça m'évoque tellement de mauvais souvenirs… Le fait que j'ai vu tomber ma mère, devant moi, que [je l'ai] vue sombrer dans une dépression", déplore-t-il. Et de constater, après les dernières fusillades meurtrières, que l'on "n'a rien fait pour améliorer la situation". Pour Amine, les derniers bains de sang ne sont que "la suite logique des politiques publiques qui ont été menées ces dernières années".