Le premier rapatriement massif d'enfants de Syrie en France marque une rupture du cas par cas et de la politique de rapatriement critiquée dans notre pays. "C'est une bonne chose, ces enfants subissent une situation dont ils ne sont pas responsables", réagit François Molins, procureur général près la Cour de cassation. Huit femmes, rapatriées ce mardi 5 juillet en France ont été mises en examen vendredi 15 juillet pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et incarcérées. Parmi elles figure Emilie König, l'une des jihadistes françaises les plus connues, placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux.
"La menace terroriste est toujours là", affirme François Molins, procureur général près la Cour de cassation, invité de RTL ce lundi 11 juillet. Il a salué le verdict du procès du 13 novembre. "La justice est passée et elle est bien passée. J'en tire un enseignement, c'est que la justice française est tout à fait capable de bien fonctionner", dit-il. Pourtant, le rapport des états généraux dresse un bilan très sombre de la justice. "C'est la preuve qu'il y a derrière tout ça un problème chronique de moyens", explique François Molins.
"C'est aussi la preuve que l'obtention de moyens supplémentaires ne suffit pas. Il faut à la fois résoudre la question des moyens et corriger et rectifier les causes structurelles aux dysfonctionnements. (...) On a des politiques publiques défaillantes", poursuit le procureur général près la Cour de cassation qui chiffre les besoins de postes supplémentaires à "1.500 magistrats, 2.000 assistants, entre 2.500 et 3.000 greffiers".
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