INFO RTL - Condé-sur-Sarthe : des agents pénitentiaires dénoncent un traitement de faveur pour les surveillants de Mohamed Amra

La polémique aurait pu rester une simple affaire de ressources humaines, mais deux critères l'en empêchent : il s'agit du détenu Mohamed Amra, ennemi public numéro 1 de la pénitentiaire après son évasion sanglante au péage d'Incarville il y a près d'un an, et cette polémique prend place à Condé-sur-Sarthe, l'un des deux établissements choisis par le ministre de la Justice pour être prisons ultra-sécurisées, qui hébergeront les plus gros narcotrafiquants de France d'ici à quelques mois.

Fin avril, plusieurs syndicats pénitentiaires de Condé-sur-Sarthe découvrent une inégalité au sein de la prison. Les deux surveillants chargés de veiller sur Mohamed Amra, la nuit, sont payés dix-sept heures, pour un travail effectif de onze heures, quand leurs collègues, qui font exactement le même travail, mais avec des détenus moins médiatiques, sont payés onze heures. 

D'après les premiers éléments, cette "prime Amra" a été décidée par la direction de Condé-sur-Sarthe. Quand il en a été informé, le directeur interrégional des services pénitentiaires a décidé d'y mettre fin. Fin de l'histoire ? Non, car à présent les surveillants lésés demandent réparation, eux aussi veulent être payés sur dix-sept heures. Cela représenterait, de source syndicale, plus de 70.000 €, pour deux mois. Pour le moment, l'administration centrale n'a pas répondu à leur demande.

Au sein de la prison de Condé-sur-Sarthe, plusieurs surveillants plaident pour être logés à la même enseigne, afin de "partir sur de bonnes bases", disent-ils, alors que leur établissement se prépare à accueillir des narcotrafiquants du haut du spectre.

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