Ralenti par l'action des pompiers et par un vent "chargé en humidité", l'incendie qui a ravagé près de 3.700 hectares de végétation et de forêt à Saumos en Gironde, est désormais "contenu, mais pas fixé" ce mercredi 14 septembre dans la soriée, entraînant une nouvelle évacuation d'environ 1.000 personnes.
"On est sur un feu contenu sur son périmètre pour l'instant. Il n’est pas fixé, il est contenu", a indiqué le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier lors d'un point presse mercredi soir. "Nous avons [eu] un vent chargé en humidité [ce mercredi] après-midi et qui a surement conduit à ce que la propagation soit faible", a ajouté le sous-préfet, mettant en garde contre les "nombreuses reprises de feu, sur des terrains qui sont verts, en forêt" et contre "un vent qui continue à souffler en rafale".
Pour la nuit, un vent "potentiellement peu virulent" et des "températures moyennes" sont attendus, a précisé le porte-parole des pompiers de Gironde Thomas Couturier.
Au total, ce sont 1.840 habitants, dont un millier évacué rien que dans la journée de mercredi qui ont dû quitter en urgence leurs habitations sur les deux communes de Saumos et de Sainte-Hélène, dans cette zone du sud du Médoc, entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte Atlantique, et l'agglomération bordelaise.
La plupart ont été relogées chez des proches ou à une quinzaine de kilomètres de là, dans la petite commune de Castelnau-de-Médoc, où la protection civile et des bénévoles locaux organisent l’accueil des évacués depuis mardi, dans une salle où un buffet, un écran géant, des jeux de société et de nombreux lits de camps ont été installés.
Depuis lundi, 3.700 hectares ont été brûlés, s'ajoutant aux quelque 30.000 déjà ravagés depuis juillet par trois gigantesques incendies dans le département, à La Teste-de-Buch et Landiras à deux reprises, survenus dans un été marqué par une sécheresse historique.
Une enquête judiciaire a été ouverte sur l'origine de l'incendie. "Aucune piste n'est écartée même si la thèse criminelle est privilégiée", selon le parquet de Bordeaux. "Une équipe d'investigation est sur place. Toutes les options sont sur la table. Il faut être prudent sur les bruits qui courent", a déclaré pour sa part le sous-préfet.
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