Incendie en Alsace : une enquête minutieuse débute pour répondre à une multitude de questions

Mercredi 9 août, un incendie dans un gîte de vacances a causé la mort de 11 personnes, en majorité des adultes handicapés, près de Colmar. Les enquêteurs ont commencé leur travail, qui débute par la phase d'identification des corps.

L'incendie du gîte qui accueillait un groupe d'adultes handicapés, s'est déclenché le 9 août 2023 à Wintzenheim (Haut-Rhin).

Crédit : Sebastien BOZON / AFP

INCENDIE EN ALSACE - Une enquête minutieuse débute pour répondre à une multitude de questions

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Un drame qui reste dans toutes les têtes. À Wintzenheim, en Alsace, l'émotion est encore vive, après l'incendie mortel qui a détruit un gîte de vacances mercredi 10 août. Sur les onze victimes, dix sont des adultes handicapés et la dernière les encadrait.

Quelques heures après le drame, les sentiments d'impuissance et d'injustice dominent dans la commune. Un rassemblement pour commémorer la mémoire des victimes a été organisé. Une habitante témoigne : "J'ai une nièce handicapée qui fait le même genre de voyage, donc tout de suite, on se sent doublement concernés du fait que ce soit dans le village. Ça permet de se retrouver et de voir qu'on soutient les personnes et qu'on se soutient tous ensemble".

La prise en charge des victimes traumatisées se fait au centre du village, dans la salle communale, transformée exceptionnellement en centre d'accueil. Pompiers, médecins et personnel spécialisé sont mobilisés pour aider les rescapés et les proches, encore sous le choc. Où sont-ils, comment sont-ils morts ? Tant de questions auxquelles tâchent de répondre les psychologues et autres experts en étant le moins évasif possible.

Place à l'enquête

Néanmoins, le temps de l'enquête est un chemin qui ne fait que commencer : il faut d'abord identifier formellement les victimes. La procureure de Colmar explique qu'un "délai entre 48 heures ou lundi au plus tard" sera nécessaire avant de connaître la réelle identité des défunts.

Le commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg, Jean-François De Decker, insiste sur l'aspect factuel de l'enquête : "Le travail d'identification est en cours, c'est un travail qui se fait pas à pas, l'idée, est de travailler sur du factuel" et d'identifier les personnes. Des auditions sont programmées avec le parquet, tandis que celles prévues mercredi avec la propriétaire du gîte et les rescapés n'avaient pas pu commencer hier après-midi en raison de leur état de choc.

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