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Le véhicule de l'homme qui a tenté d'incendier la mairie d'Angoulême, le 21 août 2024
Crédit : Philippe De Maria
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Les faits se sont déroulés à la mi-journée, le mercredi 21 août, dans les locaux de l'hôtel de ville d'Angoulême. Un homme s'est introduit dans la mairie et a répandu de l'essence dans une pièce où se trouvaient deux femmes. Il y a ensuite mis le feu.
Les employés de mairie ont alors donné l'alerte et le départ de feu a rapidement été éteint. "Hormis l'auteur du feu", qui a été blessé par balle par la police municipale et évacué "en urgence absolue", il n'y a eu aucun blessé, selon Gérald Darmanin dans un tweet posté sur X.
L'individu de nationalité française, inconnu des services de police, serait âgé de 46 ans. La division
de la criminalité organisée et spécialisée de Limoges (DCOS87) a été
co-saisie de l'enquête avec la police judiciaire d'Angoulême.
"Nous n'en avons tiré à ce stade aucune conclusion sur le mobile de l'intéressé", a déclaré à la presse la procureure de la République à Angoulême, Stéphanie Aouine. "Il est prématuré à cette heure d'aller sur le champ de ses motivations", a-t-elle ajouté, précisant qu'il n'y a "pas de lien fait avec une entreprise terroriste" éventuelle.
Elle a ajouté que les perquisitions n'ont pas fourni "d'éléments notables" et que l'état de santé de l'assaillant, hospitalisé en "urgence absolue" à Poitiers, stabilisé mais nécessitant des interventions chirurgicales, a été jugé incompatible avec une garde à vue.
Auprès de RTL, le maire, Xavier Bonnefont, témoigne. Il n'était pas présent au moment des faits. "Vers midi, un individu a forcé le passage à l'entrée de la mairie, s'est dirigé vers le bureau des élus et a commencé à asperger l'essence des locaux ainsi que le bureau notamment d'une assistante pour pouvoir mettre le feu", raconte-t-il.
Arrivés sur place, les agents municipaux "ont tenté de maîtriser l'individu avec un tonfa (une sorte de matraque, NDLR), et compte tenu de sa virulence, ils ont fait usage à plusieurs reprises de leur arme à feu", a détaillé le représentant de l’État. Selon la procureure, un seul policier a tiré à deux reprises alors que l'homme, armé d'une "chaîne enflammée" selon les premières auditions, "s'engageait vers eux avec une attitude agressive" et "ne répondait pas aux injonctions", après avoir allumé plusieurs feux rapidement éteints ensuite par les pompiers.
"Il ne semble pas y avoir de contentieux" entre cet homme et le personnel municipal, selon Xavier Bonnefont. "Ce n'est pas un individu connu de nos services à l'heure où je vous parle", a déclaré l'élu à France Info, saluant le "sang-froid" des assistantes qui lui ont fait face et ont été "en partie aspergées".
"Les deux assistantes ont fait preuve d'un grand sang-froid parce qu'elles ont réussi à s'extraire de leur service, poursuit-il. On n'a pas mis les pieds dans l'hôtel de ville depuis le début de cet événement, puisqu'il y a un périmètre et que tout le monde a été appelé à se diriger à l'extérieur. Quatre bureaux ont été visiblement très touchés par l'incendie, au vu du rapport que j'ai des pompiers, et nos agences sont bien prises en charge par les cellules d'aide psychologique."
Le parquet d'Angoulême a ouvert deux enquêtes : l'une vise l'agresseur pour tentative d'homicides aggravée et destruction de biens d'utilité publique, l'autre le policier qui a fait usage de son arme. Les auditions des témoins sont en cours et "tous les champs sont ouverts", a affirmé la procureure.
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