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"Il a tout bonnement disparu" : parti en déplacement professionnel, le maire d'une commune n'est jamais revenu
Après trois mois sans donner de nouvelles, le maire de Saint-Ciers-d'Abzac, en Gironde, a fait l'objet d’une enquête pour disparition. Il a finalement été retrouvé au Canada.
Une écharpe de maire (illustration)
Crédit : AFP
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Le mystère s'éclaircit à Saint-Ciers-d'Abzac (Gironde). Lionel Gachard, 42 ans, maire de cette commune de 1.500 habitants "a tout bonnement disparu", d’après le maire de Libourne, Philippe Buisson. L'édile avait annoncé, fin juin 2025, partir pour un long déplacement professionnel. Il avait averti qu’il ne serait sans doute pas présent au conseil municipal de rentrée le 15 septembre. Depuis, Lionel Gachard n’avait pas donné signe de vie depuis.
Jeudi 25 septembre, les enquêteurs de la brigade de recherche de Libourne ont pu "recueillir des éléments rassurants sur sa situation de nature privée", a annoncé le procureur de la République Loïs Raschel dans un communiqué. L'élu se trouve au Canada où il a décidé de refaire sa vie. Une enquête pour disparition avait été ouverte mercredi.
Décrit comme "atypique", le maire, qui officiait comme boulanger, "avait tout pouvoir dans la commune" et ne déléguait rien, à commencer par sa signature. Du fait de son absence prolongée, sa première adjointe, Cécile Aboudaram, vient d'être habilitée pour assurer l'intérim, avec l'assistance de la communauté de communes et des services de l'État.
Situation financière critique
Outre de nombreuses factures impayées et une trésorerie maigre, des investissements importants ont été relevés dans les comptes municipaux, dont l'achat d'une maison pour un montant jugé élevé. Sa commune est confrontée à une grave crise financière dont il est peut-être le principal responsable. D’après les informations de Sud-Ouest, cette situation fait déjà l’objet d’un audit de la Chambre régionale des comptes.
Selon l’AFP, citant une source proche du dossier, des voisins de l'intéressé ont dit l'avoir vu remplir un conteneur cet été lors de son départ. En mars, il avait créé une société spécialisée dans l'édition de logiciels, domiciliée à Paris, en passant par un notaire de l'Eure. "S'il s'agit d'une disparition organisée, et c'est le scénario privilégié, il s'est mis à la faute en ne faisant pas le tuilage minimum avec ses collègues élus", a indiqué Philippe Buisson.
