Le 1er novembre 1992, aux alentours de 19h00, le commissariat d'Antibes est prévenu d'un accident de la circulation sur la route sinueuse et non éclairée du Cap. Un cycliste a été violemment heurté par une voiture qui a pris la fuite : Eric de Vriendt, 35 ans, n'est pas mort, mais souffre de profonds traumatismes. Il a été transporté à l'hôpital et plongé dans le coma. Pas de témoin de l'accrochage, pas de traces. Le chauffard est introuvable.
La compagne d'Eric de Vriendt, Geneviève Montilliet, 47 ans, est tout de suite à son chevet. Elle va venir chaque jour. Eric de Vriendt, lui, est sujet depuis des années à une grave dépression et a multiplié les séjours en asile psychiatrique. Sa femme souhaite pourtant qu'il soit hospitalisé à domicile. Elle signe en un temps record tous les papiers.
Mais 4 jours seulement après son retour à domicile, Eric de Vriendt décède brutalement. Il se serait étouffé en avalant une boisson, assure sa compagne. Il est incinéré 3 jours après. La mère d'Eric de Vriendt, prévenue du décès de son fils après l'incinération, est la première à se poser des questions. Elle a considéré depuis le début Geneviève comme une femme intéressée et malhonnête.
Les compagnies d'assurances sont également soupçonneuses. Il apparait que la victime avait souscrit pas moins de huit contrats d'assurances vie (10 millions de francs au total, soit 1 million et demi d'euros), avec des clauses permettant de doubler ou tripler les versements en cas d'accident de la route.
L'enquêteur des assurances tique sur ce drôle de carambolage, pourquoi cet homme est-il parti faire du vélo à la nuit tombée, sans lumière et sans équipement spécial ? Il est alors envisagé que la veuve a elle-même abrégé la vie de son compagnon pour pouvoir encaisser le pactole.
Elle est la seule bénéficiaire, avec sa fille, de ces contrats. Mais aucun élément ne prouve ce scénario. Jusqu'à ce qu'un expert graphologue soit missionné pour analyser les signatures du défunt. Certaines ont été imitées...
- André Bloch, chef de la brigade criminelle de la PJ de Nice. En
charge de l’affaire 1998 à 2001
- Didier Chalumeau, journaliste, spécialiste des affaires policières et
judiciaires
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