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Fontainebleau : une enquête ouverte sur l'incident qui a conduit un avion à déverser son carburant sur la forêt
Le dégazage d'un avion s'est produit dimanche 25 septembre au-dessus de la forêt de Fontainebleau. Une procédure d'urgence prévue en cas d'incident technique. Une enquête sur les causes de l'incident a été ouverte.
C'est une procédure qui est prévue par le constructeur, ici Boeing, mais aussi par les compagnies aériennes, en l'occurrence Air France. En cas d'incident devant provoquer un atterrissage d'urgence, les avions long-courriers ou les gros porteurs doivent déverser leur carburant pour atterrir en assurant une sécurité maximale. C'est ce plan qui a été déclenché dimanche 25 septembre par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), la structure du ministère de l'Environnement qui s'occupe du secteur aérien, pour un Boeing qui devait assurer la liaison Orly-Cayenne mais a dû se poser en urgence à Roissy.
Une enquête a été ouverte par le Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA). Si le vol, qui avait décollé d'Orly à 10h26, a pu atterrir en toute sécurité à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, il a néanmoins fallu qu'il vidange son réservoir, ce qu'il a fait au-dessus de la forêt de Fontainebleau, à environ 6.000 pieds d'altitude, soit l'équivalent de 1.800 mètres de hauteur. Le réservoir d'un tel avion peut contenir jusqu'à 100 tonnes de kérosène, ce qui représente une pollution non-négligeable lors du déversement. La DGAC, contactée par RTL.fr, précise que ce carburant est une matière très volatile et qu'environ 90% sont transformés en vapeur d'eau et de dioxyde de carbone, ce qui est la même combustion que lorsque l'avion vole sans incident.
Une pollution impossible à quantifier sans les chiffres sur le volume déversé
La composante du ministère de l'Environnement reconnaît toutefois que 10% du carburant environ peuvent se déposer dans le sol, notamment sous la forme de particules fines nocives. Et avec un contenant maximal qui équivaut à environ 100 tonnes, les 10% polluants représentent un volume non négligeable. L'enquête du BEA ayant commencé, les chiffres exacts concernant le volume de carburant déversé au-dessus de la forêt de Fontainebleau sont placés sous scellés et donc inaccessibles.
Interrogée par RTL.fr, la DGAC préfère mettre l'accent sur la tragédie évitée, expliquant que si cette procédure de dégazage n'est pas inédite, elle n'a pas connaissance d'opération de dépollution des sites touchés par le déversement de carburant dans le passé. Également contactée par RTL.fr, la municipalité de Fontainebleau n'a pas connaissance non plus du volume de kérosène déversé au dessus de la forêt protégée.
Cet avion, qui devait relier Orly à Cayenne (Guyane) dimanche 25 septembre, a été obligé d'atterrir après un incident pendant la phase de décollage. Il s'agit d'un incident rare mais pas inédit, qui a obligé le pilote à alerter les services de l'aviation civile. Celle-ci a décidé d'enclencher la procédure de déversement pour assurer la sécurité des passagers et du personnel lors de l'atterrissage.
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