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Féminicide : un ex-policier jugé pour le meurtre de sa compagne concède sa "jalousie maladive"

Arnaud Bonnefoy, ancien policier, est jugé pour le meurtre de sa compagne, Amanda Glain, début 2022. Il reconnait les faits et concède sa "jalousie maladive" après la lecture de messages de menaces de mort.

Cour d'assises de Paris

Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP

Philippine Rouvière Flamand & AFP

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C’est l’un des premiers féminicides de 2022 qui est jugé à la cour d’assises de Paris. Le procès d’Arnaud Bonnefoy, poursuivi pour le meurtre par étranglement de sa compagne Amanda Glain s’est ouvert mardi 2 septembre. Le jugement est attendu jeudi. Âgé de 33 ans, il s’était rendu de lui-même à la police après trois semaines de cavale et risque la réclusion criminelle à perpétuité. 

Le procès a débuté par les aveux de l’ancien policier. Évitant le regard de la mère de la victime, âgée de 28 ans, il assure avoir "compris que sa compagne allait le quitter de manière définitive". C’est après une violente dispute qu’il aurait étranglé sa compagne, retrouvée dans la salle de bain, habillée comme pour se rendre au travail, par les forces de l’ordre. 

L’angoisse de la victime avant sa mort 

Selon l’exposé des faits à l’audience, Amanda Glain craignait son compagnon. Leur relation de deux ans était émaillée de disputes, de menaces et d’insultes. Un extrait d’un message vocal a été diffusé par le président Marc Sommerer, qui a prévenu l’assemblée de la "voix terrifiante" de l’accusé : "Chez qui t’es allée, espèce de pute ?"

Les messages écrits entre la jeune femme et son compagnon font état de menaces de mort de la part d’Arnaud Bonnefoy : "Tu ne seras jamais en paix, tant que je serai en vie"; "je vais te crever pour m'avoir traité comme une merde"; "Je vais te le faire payer, n'oublie jamais ces mots"; "Un homme blessé n'a rien à perdre". Ces messages montrent également la terreur de la victime et sa volonté de sauver sa relation : "Malgré toutes les insultes, je suis là, à pardonner, à y croire, de toutes mes forces", "Je veux être heureuse avec toi", mais aussi "Tu me fais peur", "je suis prête à ce que tu me défonces la gueule. Tue-moi", "tu es un psychopathe". Elle s'était aussi auto-adressé des mails aux objets éloquents : "Preuves", "Personnes à contacter au cas où".

La "jalousie maladive" de l’accusé

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Arnaud Bonnefoy se décrit lui-même comme "lunatique" et concède sa "jalousie maladive" qui confine à la "paranoïa" : "Cette jalousie me contrôlait, contrôlait mes pensées". D’anciennes compagnes de l’homme originaire des quartiers nord de Marseille ont témoigné de cette jalousie avec le scrutement de leurs publications sur les réseaux sociaux, le placement d’un traqueur dans une voiture et les reproches sur les tenues vestimentaires. Arnaud Bonnefoy avait également dû suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales en 2019, juste avant sa rencontre avec Amanda Glain. 

Il a fait part à la cour de ses fragilités psychologiques et de son acclimatation parisienne difficile. Il aurait entretenu des relations tendues avec ses anciens colocataires policiers et aurait des difficultés financières. Il assure enfin avoir fait une tentative de suicide en 2016. 

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