En Direct
2 min de lecture
"Fascination pour Hitler", parcours familial difficile... Le profil du suspect de l'agression d'une enseignante dans le Bas-Rhin
Un adolescent de 14 ans a été interpellé après l'agression à l'arme blanche d'une enseignante dans un collège de Benfeld, dans le Bas-Rhin. Le mineur, en classe de 3e, était suivi par l'équipe éducative de l'établissement et "en fragilité scolaire".
Le collège Robert-Schuman à Benfeld (Bas-Rhin)
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Une attaque au couteau a eu lieu, mercredi 24 septembre, dans un collège à Benfeld, près de Strasbourg (Bas-Rhin). Un adolescent de 14 ans s'en est pris à une professeure qu'il a blessée au visage dans sa classe, sans que son pronostic vital ne soit engagé. Interpellé peu après, l'élève de 3e s'est porté lui-même des coups de couteau. En arrêt cardio-respiratoire, il a été ranimé et transporté par hélicoptère à l'hôpital de Strasbourg en urgence absolue.
Élisabeth Borne s'est rendue sur place dans l'après-midi, ce mercredi 24 septembre. Le suspect est un "jeune originaire du Bas-Rhin qui a eu un parcours personnel et familial difficile", a-t-elle fait savoir.
Fascination pour Hitler et les armes
L'adolescent de 14 ans avait une "fascination vis-à-vis d'Hitler et des armes". Il avait ainsi reçu "une sanction disciplinaire et une exclusion temporaire". "En début de semaine, il a de nouveau dessiné des symboles 'SS' sur un cahier et une procédure disciplinaire était prévue", a indiqué la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale.
En situation de handicap, "originaire du Bas-Rhin", et au "parcours personnel et familial difficile", le suspect est "pris en charge dans un foyer de l'aide sociale à l'enfance", a détaillé sur place Élisabeth Borne.
Une enquête judiciaire ouverte
Et une collégienne d'ajouter qu'il avait été "contrôlé par les policiers parce qu'il faisait des signes nazis, chantait 'Erika' (chant militaire de la Wehrmacht, ndlr) en cours, des croix gammées". Les élèves, sous le choc de la violence de cette agression, avaient remarqué ce camarade qui dénotait dans ce collège tranquille. "Il est toujours tout seul, il se mutile", a confié une élève.
"Ça faisait deux semaines qu'il venait en cours avec des gants, des manteaux hyper longs", a ajouté un autre. Un élève le décrit comme "un gros sanguin. Il n'hésite pas à mettre des patates. L'autre fois, il avait frappé son copain pour pas grand-chose. Il ne m'inspirait pas confiance".
Dans un communiqué, le recteur de l’académie de Strasbourg, Olivier Klein, a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire. Selon les informations de BFMTV, le parquet national antiterroriste (PNAT) est actuellement en observation de la procédure. À l'issue de ses conclusions, il décidera ou non de prendre en main les investigations. Une cellule d'urgence a été activée pour accompagner les collégiens et les personnels.
