Extrême droite : mis en examen dans l'assassinat d'Arambu, Loïk Le Priol jugé pour une autre agression

Deux mois après l'assassinat du rugbyman Fédérico Aramburu, les deux suspects d'ultradroite comparaissaient ce mercredi 1er juin, mais pour une autre affaire. 
Loïk Le Priol et Romain Bouvier sont accusés d'avoir passé à tabac un autre militant d'extrême droite en 2015. Une audience qui s'est tenue dans un climat particulièrement lourd.

Les deux militants d'ultradroite se retrouvent pour la première fois depuis l'assassinat du rugbyman argentin. Dans le box, ils sont gardés par six policiers cagoulés : une sécurité sans rapport avec l'audience du jour. Loïk le Priol a des airs de fils de bonne famille, petit pull clair à col ouvert et longue mèche balayée vers l'arrière. 

L'ancien militaire exprime ses regrets : "Je prends l'entière responsabilité Madame la présidente". Le tribunal décrit les coups et les humiliations, celle d'une victime obligée de danser nue, filmée par le téléphone de Le Priol. Son complice, Romain Bouvier, lunettes à grosses montures, barbe et chemise blanche, présente à son tour des excuses à la victime, absente de l'audience. 

Un état psychologique causé par l'alcool et les médicaments

Les deux prévenus parlent de leurs états psychologiques de l'époque causés par l'alcool et les médicaments. Ils décrivent un milieu où l'on règle ses querelles à mains nues. L'un d'eux évoque le travail effectué depuis cette époque avec un psychologue et indique avoir "compris qu'il n'y avait aucun honneur dans la violence", devant la salle, incrédule. Ce soir, dès la fin de l'audience, les principaux suspects de l'assassinat de Fédérico Aramburu retournent derrière les barreaux.