Enfant mort en colonie : "On ne veut pas nous dire la vérité", s'indigne sa tante

RÉACTION - Un mois et demi après la mort d'Abderrezak dans une colonie en Ariège, le procureur a annoncé que les analyses réalisées après l'autopsie étaient non-concluantes.

Le chalet Le Saint-Bernard accueillant une colonie de vacances à Ascou, dans l'Ariège, le 10 juillet 2014.

Crédit : AFP PHOTO / RAYMOND ROIG

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C'est une nouvelle déception pour la famille d'Abdelrazak. Le procureur de la République de Foix a annoncé ce mardi 19 août que les analyses réalisées sur le corps de l'enfant après l'autopsie étaient non concluantes. Un mois et demi après la mort du garçon de huit ans au début du mois de juillet dans une colonie de vacances en Ariège, les causes du drame sont toujours inconnues.

"On est complètement atterrés. On est stupéfaits, révoltés, s'indigne Farida Ghedir, la tante du jeune garçon. Ce n'est pas normal. La première chose qu'on nous a dit à l'hôpital, c'est qu'il y avait une suspicion d'intoxication à l'eau. Les médecins savent quand même de quoi ils parlent. Maintenant qu'on nous dit que l'autopsie ne révèle rien, on n'y croit pas".

Une nouvelle autopsie ordonnée par le parquet

L'enfant avait succombé d'une infection digestive aiguë au centre Saint-Bernard d'Ascou le 9 juillet dernier. L'eau avait été initialement mise en cause après avoir été jugée non-conforme au début du mois de juillet par l'Agence régionale de la santé, mais plusieurs analyses l'avaient rapidement mis hors de cause.

"Ça fait quarante jours qu'on attendait le résultat de l'autopsie, pour se dire qu'on va pouvoir enfin poser des mots sur le décès du petit, continue-t-elle. Et là, on apprend que l'autopsie ne nous révèle rien. On a l'impression qu'on ne veut pas nous dire la vérité".

Une nouvelle expertise a été ordonnée par le parquet. Elle a été confiée à l'institut médico-légal de Toulouse et devrait prendre "plusieurs semaines", a indiqué le procureur Olivier Caracotch.