DOCUMENT RTL - Violences sexuelles sur des nourrissons à Montreuil : la mère d'une des victimes présumées témoigne

Une infirmière en néonatologie à l'hôpital de Montreuil est accusée d'agressions sexuelles sur plusieurs nourrissons. La mère d'une des victimes présumées s'est confiée au micro de RTL. 

Depuis la révélation des faits, cette mère de 34 ans vit dans l'angoisse. Elle ne supporte pas que l'infirmière et son complice soient en liberté sous contrôle judiciaire. Avec son bébé dans les bras, elle raconte le moment épouvantable où elle a appris que son petit garçon de huit mois avait dormi dans la même pièce que l'infirmière en néonatologie.

"J'ai appris l'affaire à la télé et ensuite sur les réseaux sociaux", se rappelle la mère. Après avoir entendu cette information, elle commence alors à lire tous les articles sur le sujet. Originaire de Montreuil, la famille de cette femme fréquente l'hôpital depuis des années. Rapidement, elle se demande si son bébé était dans ce service au même moment que l'accusée. 

Son enfant ayant fait un passage dans l'établissement de santé, la mère de 34 ans apprend quelques jours après sa découverte de l'affaire que la période concernée est entre décembre et janvier. Son nourrisson était bien présent, tout de suite, "J'ai commencé à paniquer et angoisser", se remémore la jeune femme. 

Le début de l'enquête judiciaire

À lire aussi

agression sexuelle

"Il a bousillé des vies" : le récit de Charlotte Regnault, qui accuse Gérard Miller de l'avoir agressée sexuellement à l'âge de 15 ans

"J'ai déjà été entendue par la police, affirme la trentenaire. Quand elle apprend que l'infirmière a été laissée en liberté, la mère de famille a éclaté en sanglots. "J'avais espoir en cet appel, ça avait été tellement partagé sur les réseaux et M. Darmanin en avait parlé. Je me suis dit, c'est bon, je pense qu'ils vont les mettre en détention", se souvient-elle. 

Une décision "incompréhensible", qui l'empêche de dormir. "Déjà qu'on dort très peu ces derniers temps depuis cette histoire", explique la femme, le maigre temps de sommeil qu'elle obtient est envahi par de nombreux cauchemars, suite à la décision de la justice. "Là, d'avoir appris ça, sincèrement, je ne vous cache pas, ça m'a détruit encore plus", avoue la mère du nourrisson.

Le seul souhait de cette femme est que les accusés "soient rapidement enfermés en prison et que justice soit faite pour nos bébés", déclare-t-elle. 

Un groupe de soutien composé par les parents des victimes présumées

Grâce aux réseaux sociaux, plusieurs familles impliquées dans cette affaire se sont retrouvées. Au total, ils sont 15 parents "pour le moment" à être réunis sur un groupe, explique la trentenaire. Elle souhaite par ailleurs lancer un appel à témoins "des mamans qui se sentent concernées et qui sont passées par ce service là", affirme la femme. 

Le mot d'ordre du groupe est le soutien mutuel. "Même si on ne se connaît pas tous encore personnellement, heureusement qu'on a ce groupe parce qu'on est les mieux placés pour savoir ce qu'on ressent actuellement", estime la mère de famille. 

Une absence de réponse de la part de l'hôpital

Concernant l'hôpital, l'établissement "a un manque d'empathie totale envers nous" selon la trentenaire. Malgré de nombreuses relances, les familles des victimes présumées n'obtiennent pas de réponses. Ces dernières ont appelé à mettre en place "de la sécurité, des caméras, qu'ils fassent le nécessaire et qu'ils aient un peu plus d'empathie envers nous, vraiment, et de la communication".  Pour elle, il n'y a pas de vacances, elle est bien trop occupée à découvrir la vérité.