DOCUMENT RTL/M6 - Mort de Jean Pormanove : "Ça restait dans le cadre du divertissement", témoigne Gwen, le frère de Naruto

Gwen, frère de "Naruto", qui intervenait dans les vidéos où l'on voyait les violences subies par Jean Pormanove, a expliqué auprès de RTL que "tout n'était qu'"une pièce de théâtre géante" : "Tous les jours, on lançait notre live à 21h, c'était du contenu très 'trash', mais on assumait complètement. On faisait pas mal de défis, de conneries, c'était notre fonds de commerce (...) Dès qu'il y en avait un qui faisait une erreur, il avait une sanction, on se tirait dessus au paintball, on se jetait de l'eau. Voilà. C'était des jeux comme ça. Ça restait dans le cadre du divertissement et du streaming."

Le "streamer" Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven, âgé de 46 ans, est mort dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 août, en direct, devant des milliers d'internautes. Le vidéaste était régulièrement soumis à des intimidations et à des violences physiques, même si aucun lien n'est établi pour le moment entre ces sévices et la cause de son décès.

La chaîne comptait quatre personnages principaux, dont deux étaient les boucs émissaires attitrés. L'un d'eux était handicapé et sous curatelle, l'autre était Jean Pormanove. Dans ces vidéos, les deux étaient humiliés et frappés. À la manœuvre, deux influenceurs de 23 et 28 ans, "Naruto" et "Safine", qui affirment avoir leur consentement.

Une enquête ouverte

Ce sont ainsi les internautes qui ont alerté que quelque chose n’allait pas : "Ça coûte 4 euros de faire un don. Avec ce don, vous pouvez diffuser un message qui est lu dans une enceinte. Le but du jeu, c'est qu'ils s'amusent à réveiller les gens pendant la nuit (…) Il y a des gens qui commencent à s'inquiéter (…) Mon frère, qui est un peu éloigné, attrape une bouteille qui est à côté de lui, il envoie sur JP pour voir s'il se réveille, il se lève, il essaie de le réveiller et là, il est inanimé. Mon frère coupe le live pour que tout ne soit pas diffusé, il commence le massage cardiaque, il prévient les secours. Quand le SAMU est arrivé, ils ont pris le relais, mais malheureusement c'était trop tard."

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Et d'ajouter : "Nous qui vivions ensemble dans la vraie vie, on savait très bien que tout le monde allait bien, tout le monde était super heureux. JP c'était notre ami et un frère. On était à des années-lumière de penser qu'il pouvait arriver une chose comme ça."

Le parquet de Nice a indiqué qu'une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort et savoir si un lien peut être fait avec les violences mises en scène.