Le 10e anniversaire d’une des plus grandes énigmes de l’histoire de l’aviation. Le vol MH370 de la Malaysia Airlines a disparu le 8 mars 2014 avec, à son bord, 227 passagers et 12 membres d'équipages. En mars 2024, le Premier ministre malaisien s'est dit prêt à relancer les investigations. "S'il y a le moindre nouvel indice crédible, nous serons heureux de rouvrir l'enquête. Ce n'est pas une question technique ou matérielle, c'est une question qui touche à la vie des familles", a-t-il estimé.
Ce vol est parti de Kuala Lumpur, le 8 mars 2014 à 0h41. L'avion a disparu des radars civils, au-dessus de la mer, entre la Malaisie et le Vietnam. L'appareil qui devait atterrir à 6h du matin à Pékin, n'est jamais arrivé... Deux tiers des passagers étaient originaires de Chine. 38 personnes venaient de Malaisie. Et il y avait aussi 4 Français.
Parmi eux, une mère et ses deux enfants. Ils habitaient en Chine et rentraient de vacances. Le père de famille se trouvait à Paris et devait les rejoindre, ce jour-là, à Pékin. Ghyslain Wattrelos se souvient de sa descente de l'avion. "Une hôtesse m'attendait avec un panneau avec mon nom. Elle m'a dit 'veuillez me suivre'. Le consul de l'ambassade de France m'attendait", raconte-t-il au micro de RTL.
"On ne comprend pas ce qui se passe. C'est un cauchemar", témoigne Ghyslain Wattrelos, qui évoque également un appel douloureux avec son fils resté en France. "C'est l'un des moments les plus durs de ma vie". Des recherches sont entreprises en mer de Chine. Mais aucun débris n'est retrouvé.
Onze jours après la disparition de l'avion, on apprend que l'appareil a changé sa trajectoire pour mettre le cap vers l'ouest. Les radars civils avaient pourtant perdu sa trace au nord-est de la Malaisie. Mais un radar militaire l'a aperçu pour la dernière fois de l'autre côté du pays.
Plus surprenant, l'avion a volé pendant plusieurs heures après avoir disparu des radars. L'appareil a continué de communiquer avec un satellite tout ce temps, mais ce dernier n'est pas parvenu à le localiser.
L'avion se serait donc dirigé vers l'océan Indien. Plus de 120.000 km carrés ont été passés au peigne fin. Un an plus tard, un morceau d'aile est retrouvé à la Réunion puis est authentifié par la France. En décembre 2015, sur la côte au Mozambique, d'autres débris sont retrouvés tout comme à l'île Maurice, en Tanzanie ou à Madagascar. Les recherches sont finalement officiellement suspendues en janvier 2017.
L'épave et les dépouilles des passagers n'ont jamais été retrouvées. Et plusieurs pistes sont évoquées. Il y a celle du suicide du pilote, qui aurait détourné l'appareil pour finir ses jours dans l'océan. Il y a également l'hypothèse de l'acte terroriste. Mais cette piste n'est pas privilégiée car il n'y a eu aucune revendication. Une dépressurisation soudaine de l'appareil figure aussi parmi les hypothèses.
Une enquête est ouverte en France en 2018 par le parquet de Paris. Mais elle donne peu de résultats selon Ghyslain Wattrelos. "Je suis content et fier de la France là-dessus. Le problème de cette enquête, c'est que les juges qui s'en occupent, qui sont des gens très professionnels, n'ont pas les informations pour faire leur travail", poursuit ce mari et père de famille endeuillé par cet accident. Il s'agit de la seule enquête judiciaire encore en cours...
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