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Marie-Hélène Audoye, jeune visiteuse médicale, qui a disparu le 21 mai 1991
Crédit : GERARD JULIEN / AFP
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"Je repasse la semaine prochaine, bisous". C'est le dernier mot laissé la représentante en pharmacie, le 21 mai 1991 avant de disparaître des écrans radar. Toutes les pistes sont étudiées: fugue, mauvaise rencontre, accident ? Des éléments liés à sa sphère familiale pourraient bien faire basculer l'enquête.
Le jour de la disparition : Ce mardi 21 mai 1991 au matin, Marie-Hélène Audoye, 22 ans, s'affaire dans l'appartement qu'elle occupe depuis quelques mois avec Steven, 20 ans, son compagnon. Ce quatre pièces de la résidence du Lido à Cagnes-sur-Mer avec vue sur la Méditerranée.
Marie-Hélène sait qu'elle a une grosse journée devant elle. La représentante en pharmacie doit faire le tour de plusieurs officines de la Côte, et aller en visiter d'autres jusque dans les Hautes Alpes, à Briançon. La route est longue. Elle a prévu de dormir sur place.
À 9h52, elle est revenue chez elle pour passer, un long coup de fil à sa meilleure amie. Elle évoque les journées difficiles qu'elle vient de passer avec Steven, lequel l'a ouvertement trompée avec une autre fille, un mannequin suédois. Le couple a failli rompre mais se serait réconcilié la veille, lundi de Pentecôte. Tout serait plus ou moins rentré dans l'ordre. Même si Marie-Hélène redoute d'être à nouveau trompée alors qu'elle va s'absenter de Cagnes-sur-Mer. C'est la dernière fois que Géraldine Garino entend sa voix.
La représentante prend le volant sa Renault Supercinq blanche. Direction Monaco. À 8h46, elle a fait le plein dans une station-service 11h30, vêtue d'une veste, d'une jupe-culotte noire et de collants, Marie-Hélène Audoye visite une pharmacie de la Principauté mais le patron est occupé. Elle se rend ensuite chez un grossiste voisin, revient vers 14 heures à la pharmacie, mais la préparatrice lui dit que le responsable s’est absenté.
Pressée, elle n'a toujours pas déjeuné. Elle lui laisse donc un mot dans son bureau :"Je repasse la semaine prochaine, Bisous. Marie-Hélène". La préparatrice dira avoir vu partir une jeune femme belle, souriante, nullement préoccupée.
Le lendemain, mercredi 22 mai, son compagnon appelle Jacques et Annie Audoye, les parents de Marie-Hélène. Il les informe que son employeur a téléphoné, il dit être sans nouvelle de sa représentante. Les parents sont intrigués. Ils pensent que leur fille a peut-être oublié ce coup de fil même si cela ne lui ressemble pas.
À la fin de sa semaine, il n'y a toujours aucun signe de vie. Son compagnon ne semble pas inquiet outre mesure. Jacques et Annie Audoye sont désemparés. D'autant que la jeune femme ne se manifeste pas pour souhaiter la fête des Mères, ce qui est totalement inhabituel.
Lundi 27 mai, les parents sont au commissariat d'Antibes pour signaler la disparition. Il leur est répondu que leur fille est majeure. Pas d'enquête ouverte. Les Audoye vont alors se lancer à corps perdu dans des investigations. Appelant les pharmacies que Marie-Hélène aurait dû visiter.
Visitant les précipices de la route des Alpes où elle aurait pu avoir un accident. Le couple loue même un hélicoptère pour survoler la région, puis un sonar pour explorer le canal de la Durance et le lac de Castillon près de Saint-André les-Alpes mais les recherches demeurent infructueuses.
13 juin
1991, un mois après la disparition, une enquête pour enlèvement et
séquestration est ouverte à Grasse, confiée à la juge Catherine Raby... La PJ de
Nice recueille vite un troublant témoignage. Celui du gérant d'une
croissanterie qui est formel.
Le mardi 21 mai en début d'après-midi, Marie-Hélène
et une jeune femme blonde se sont attablés chez lui. Elle lui a dit qu'elle
habitait tout près, la résidence du Lido. Témoignage pris très au sérieux. Et
capital. Il signifie que la représentante est repassée chez elle après le
déplacement à Monaco. Un crochet totalement imprévu. Le compagnon,
Steven, est entendu en qualité de témoin.
L'appartement est visité. Rien n'est en désordre mais la PJ tique sur les photos d'une femme blonde qui n'est
pas Marie-Hélène. Steven raconte qu'il s'agit de sa dernière conquête, la
Suédoise Gunela qui a provoqué la colère de Marie-Hélène. Le jour du départ
il indique l'avoir aidé à porter sa valise jusqu'à la Renault 5. Selon ses dires, c'est la
dernière fois qu'il l'a vue.
Avec la réouverture de ce dossier par le pôle "Cold Cases" de Nanterre, l'espoir renait pour celle qui a mené les recherches à bouts de bras. La maman de Marie-Hélène témoigne dans "l'heure du crime".
Annie Audoye, maman de Marie-Hélène.
Lauriane Dervault, journaliste et
réalisatrice de l’émission Non élucidé.
Maitre Joncquet, avocate de Annie Audoye.
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