Une avancée significative dans l'enquête ? Si deux suspects avaient un temps été placés en garde à vue avant d'être finalement relâchés, les enquêteurs ont fait marche arrière. Le premier suspect, qui était sorti libre samedi, a finalement été mis en examen pour "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans" dimanche 3 septembre.
"Présenté aux juges d'instruction en fin d'après-midi, il a contesté avoir commis les faits. Confrontés aux témoignages, constatations et résultats scientifiques, il a persisté dans ses dénégations et apporté ses explications", a écrit le Parquet dans un communiqué. "Celles-ci n'ont pas convaincu les juges d'instruction qui ont décidé de le mettre en examen. L'homme a été placé en détention provisoire", conclut le communiqué.
Selon une source proche de l'enquête, confirmant une information de M6, la police technique et scientifique a retrouvé de l'ADN sur un des scellés. Ce lundi 4 septembre, le suspect a bel et bien reconnu que la fillette était montée à bord du véhicule.
Une mise en examen que peine à comprendre sa famille. Si un de ses voisins avait déjà déclaré qu'il ne le pensait "pas capable" de commettre un tel acte, sa mère a elle aussi témoigné. "À aucun moment il pourrait faire une chose pareille, c'est pas possible (...). Je n'ai pas fait un monstre, ça n'a jamais été un monstre (...) Il m'a juré qu'il n'y était pour rien. C'est pas lui. Il n'est pas capable de faire ça", a-t-elle martelé au micro de RTL.
Connu pour des infractions de droits commun touchant notamment aux stupéfiants, l'homme de 34 ans est arrivé sur le tard à la fête. Lors de sa première audition en début de semaine, il avait affirmé ne pas avoir quitté les lieux de la soirée. Or, selon certains participants au mariage, l'individu se serait éclipsé durant un créneau horaire correspondant à la disparition de la fillette.
Si ce dernier avait finalement reconnu s'être éclipsé du mariage, il nie toute relation ambiguë avec la petite fille. "Il reconnaît avoir pu la croiser et avoir échangé un mot avec elle comme ont pu le faire les autres personnes présentes à cette soirée, mais sans plus. Il n’a pas eu une approche particulière avec l’enfant ce soir-là", affirmait vendredi son avocat, Me Bernard Méraud.
Plus d'une semaine après la disparition de la petite Maëlys, cette dernière demeure malgré tout toujours introuvable. Et si le suspect a lavé intégralement sa voiture le lendemain du mariage, officiellement pour la vendre, des traces d'ADN de la fillette ont été retrouvées à bord. A-t-elle été présente au bord du véhicule ? Ce lundi 4 septembre, le suspect a bel et bien reconnu que Maëlys s'était trouvée dans l'habitacle. "Il a déclaré que la fillette était entrée dans le véhicule avec un petit garçon, sur la banquette arrière, pour voir si son chien était dans le coffre", a relayé son avocat.
Mais ce n'est pas tout. D'autres traces ont également interpellé les enquêteurs. En effet, l'homme de 34 ans présentait deux griffures sur le corps. Une première au niveau du bras, la seconde au niveau d'un genou. Le suspect avait alors évoqué une séance de jardinage pour expliquer ses traces.
Placé en détention provisoire, l'homme persiste dans ses "dénégations", a précisé le Parquet. Connaissance du marié ainsi que du père de fillette, il habite à environ cinq kilomètres de Pont-de-Beauvoisin.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.