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"Des chiens euthanasiés pour faire de la place" : à Toulouse, le refuge ATPA-SPA suspecté de maltraitance
Plusieurs centaines de personnes, dont d'anciens salariés et bénévoles, se sont rassemblées le 9 mars pour demander la démission de la direction. Ils dénoncent des comportements d'une grande violence.
Des actes inimaginables dans un refuge censé protéger les animaux. Plusieurs anciens salariés du refuge ATPA - SPA de Toulouse dénoncent des cas de sévices, de maltraitances sur les animaux, et même des euthanasies artisanales.
Un salarié et la direction sont mis en cause et, après plusieurs signalements, une enquête judiciaire est ouverte. Le 9 mars, près de 300 personnes se sont rassemblées devant les locaux de l'association pour demander la démission de la direction.
Ils dénoncent de la violence physique sur des chiens pensionnaires, des euthanasies au milieu des autres animaux ainsi que des box dans un état déplorable et accusent la direction d'encourager ce type de comportements. Yvana, qui fait partie des anciens bénévoles qui ont lancé l'alerte, témoigne notamment du comportement violent d'un salarié.
Aujourd'hui, des chiens sont euthanasiés à tort pour faire de la place.
Yvana, ancienne bénévole, sur RTL
"On l'a vu maltraiter des animaux devant nous, étrangler, frapper, mal parler, raconte-t-elle. J'ai récupéré des animaux en fin de vie qu'ils ne voulaient pas soigner, qui sont morts dans mes bras... Aujourd'hui, des chiens sont euthanasiés à tort pour faire de la place. Les box ne sont pas bien nettoyés, car les employés n'ont pas le matériel pour faire le nécessaire, rien n'est fourni".
Ces atrocités auraient lieu depuis plusieurs années dans ce refuge géré par l'Association Toulousaine de Protection des Animaux qui accueille plus de 250 animaux et ne ferait pas partie du réseau national de la SPA. La direction, elle, nie en bloc. Interrogé par nos confrères de BFMTV, le président de la SPA, Jacques Fombonne, assure que cet établissement "n'a jamais appartenu à la SPA" et qu'il n'appartient pas aux 73 structures de l'association.
"Des associations ont pris notre nom car ça marchait bien", raconte-t-il, affirmant que cette pratique est désormais interdite par décision de justice, mais que certaines associations bien installées ont eu le droit de le conserver. "Si on nous le demande, conclut-il, nous allons prendre les animaux, les transférer dans d'autres refuges et les soigner".
