Darmanin au tribunal de Paris pour être confronté à la plaignante qui l’accuse de viol

Ce vendredi, Gérald Darmanin a été convoqué au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté à la femme qui l'accuse de viol.

Photo de Gérald Darmanin prise le 4 février 2021 à Paris lors d’une conférence de presse sur la stratégie actuelle du gouvernement Français sur la pandémie.

Crédit : MARTIN BUREAU / AFP

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Ce vendredi, Gérald Darmanin est convoqué au tribunal judiciaire de Paris. En début d'après-midi, le ministre de l'Intérieur s'est confronté, devant la juge d'instruction, à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol". C'est une première depuis la plainte initiale qui date de 2017.

En décembre dernier, le ministre a été placé sous le statut de témoin assisté. Il est notamment accusé de viol, de harcèlement sexuel et d'abus de confiance. A la suite d'une longue bataille procédurale, une juge d'instruction a repris l'enquête sur ces faits datant de 2009. Le statut de témoin assisté peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen.

Les faits remontent à mars 2009. A cette époque, Sophie Patterson-Spatz, la plaignante, s'était adressée à Gérald Darmanin, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP, pour essayer de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon. Selon elle, l'actuel ministre de l'Intérieur lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées.

La cour d'appel de Paris ordonne la reprise des investigations

En juin 2017, Sophie Patterson-Spatz a déposé une première plainte qui a été classé sans suite par le parquet de Paris car elle n'a pas répondu aux convocations des enquêteurs. Ensuite, une enquête a été ouverte en janvier 2018, suite à une nouvelle plainte de Mme Patterson-Spatz. Gérald Darmanin est donc convoqué en audition libre et confirme avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante. Selon lui, cela a été librement consentie.

Alors que l'enquête est classé pour "absence d'infraction", Mme.Patterson-Spatz dépose plainte en mars 2018 avec constitution de partie civile, et élargit ses accusations. En juin 2020, la cour d'appel de Paris ordonne la reprise des investigations sur cette accusation de viol. Avant cette confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

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