Crash d'avion au Brésil : ce que l'on sait du drame qui a fait 61 morts

Un avion en partance de Cascavel pour Guarulhos, à São Paulo, s'est écrasé vendredi 9 août dans un quartier résidentiel de Vinhedo. Aucun des 61 passagers, membres d'équipage compris, n'ont survécu. La boîte noire de l'appareil a été retrouvée et le président Lula a décrété trois jours de deuil national.

L'avion ATR d'une filiale franco-italienne d'Airbus vu de haut, en pleine intervention des secours sur place, vendredi 9 août.

Crédit : Miguel SCHINCARIOL / AFP

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Un drame secoue le Brésil depuis vendredi 9 août : un avion de ligne ATR-72 de la compagnie aérienne Voepass qui reliait Cascavel, dans l'État du Parana (sud), à l'aéroport international de Guarulhos, s'est écrasé dans la région de São Paulo, dans le sud-est du Brésil, causant la mort de 61 personnes, dont 57 passagers et quatre membres d'équipage. C'est la compagnie elle-même qui en a fait l'annonce dans un communiqué vendredi, avant de revoir son bilan initial de 62 morts à la baisse. Mais que s'est-il réellement passé ? Si l'origine du crash reste encore inconnue, plusieurs témoignages rapportés par l'AFP permettent déjà de reconstituer des éléments de l'accident.

Alors qu'une enquête est en cours, ouverte par le Centre d'investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa), et qu'une minute de silence a été observée pour les victimes à la demande du président Luiz Inacio Lula da Silva, l'Armée de l'air brésilienne (FAB) atteste que "le vol s'est déroulé de façon normale jusqu'à 13h20 (16h30 GMT)".

La boîte noire a été retrouvée

C'est à cette heure-ci que les communications avec l'avion s'interrompent. Subitement, à 13h21, "l'aéronef n'a pas répondu aux appels" de la tour de contrôle, et "il n'a pas non plus déclaré se trouver dans une situation d'urgence ni affronter des conditions météorologiques adverses", a indiqué la FAB. À 13h22, le radar avait perdu tout contact avec l'appareil, précisent les militaires.

Selon l'Agence nationale de l'aviation civile, l'appareil, fabriqué en France par une filiale d'Airbus et de l'Italien Leornardo, respectait toutes les normes en vigueur. Son premier vol remonte à avril 2010, selon le site spécialisé planespotters.net. La boite noire, retrouvée "intacte", selon le secrétaire à la Sécurité de l'État de São Paulo, pourrait apporter davantage de réponses.

Les corps transférés à la morgue pour identification

Des témoins du crash, dont les images ont été diffusées par les médias locaux, racontent avoir vu l'avion tourbillonner et piquer à la verticale avant de s'écraser dans un quartier d'habitations de Vinhedo, où il n'y a pas eu de victimes supplémentaires selon les autorités. "J'ai vu un avion tomber, hors de contrôle, presque au-dessus de ma maison", a relaté Ricardo Rodrigues, un habitant du quartier, sur la chaîne locale Band News. "Je suis arrivé sur les lieux et j'ai vu beaucoup de corps par terre, beaucoup", a-t-il ajouté.

"Les corps sont en train d'être transférés à la morgue" - et seront autopsiés à São Paulo -, a indiqué à l'AFP la mairie de Vinhedo, qui affirme qu'il n'y a "pas eu de survivant". La récupération des restes des victimes en vue de leur "identification" a commencé et "va se poursuivre tout au long de la nuit", a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi, sur place devant la presse, le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas.

La police militaire, ainsi que des équipes de pompiers et de la défense civile de l'État ont été déployées pour maîtriser l'incendie provoqué par l'impact de l'avion, qui n'a pas fait de victime et est désormais sous contrôle. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a décrété trois jours de deuil national après ce "tragique accident".