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Une intervention du GIGN. (illustration)
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
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Les Plantiers, La Chapelle-sur-Erdre, Le Lardin-Saint-Lazare, Emerainville, Saint-Étienne-le-Laus, Le Crotoy... Autant de communes qui n’ont pas l’habitude de faire la une de l’actualité, mais sur lesquelles se sont braqués les projecteurs à la suite des affaires de forcenés, ces trois dernières semaines. Pourquoi, d’un coup, cette explosion de violence ?
Toutes ces personnes qui prennent des armes, attaquent des proches, se barricadent et affrontent la gendarmerie, ont en commun des problèmes familiaux, financiers et sociaux, auxquels viennent parfois s'ajouter de possibles soucis d'alcool ou psychologiques. Des
caractéristiques qui auraient été renforcées par les confinements successifs. C'est la thèse défendue par le général Ghislain Rety, patron du GIGN. Dans Le Parisien, il explique qu'entre le 1er janvier et le 30 mai, ses hommes sont intervenus 27 fois pour des cas de forcenés. En 2020, à la même période c’était "seulement" 13 fois pour des affaires de ce type.
De nombreux psychiatres attestent cette thèse : les confinements exacerbent les tensions dans les foyers ; et quand tout un pays est tendu, les problèmes paraissent devenir insurmontables et certains passent à l’acte. C’est une théorie, mais elle n’est pas partagée par tous.
Sans nier les aggravations psychologiques provoquées par les confinements, certains plaident davantage pour la coïncidence, concernant ces enchaînements d’affaires de forcenés, plutôt qu’un véritable phénomène de société. Certains spécialistes privilégient la prudence, à l'instar de Jean-Michel Schlosser, ancien policier et chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales. Selon ses explications livrées à Libération et sur BFMTV, il n’existe pas, pour le moment, "d’indice de montée généralisée" qui pourrait s'expliquer par la crise sanitaire. "On en voit des dizaines chaque année, plutôt en zone rurale, mais on en parle moins car ce sont des cas qui se terminent bien, en général", précise-t-il.
D’autres sociologues préfèrent parler de phénomène d’imitation. Chaque cas est différent
mais pourrait être déclenché par une détresse commune à celle vécue par un autre
forcené. Le débat court toujours.
C’est très difficile d'identifier les personnes qui pourraient passer à l'acte, puisque certains ne montrent aucun signe de violence. Il s’agit d’un contexte, d’une situation. Ensuite, certains
individus comme celui de Dordogne, ont déjà été condamnés plusieurs fois. Celui-ci était par exemple visé pour des faits de violence conjugale.
Ce phénomène touche aussi nos voisins belges, toujours à la recherche d’un ancien militaire lourdement armé, quelque part dans la forêt des Flandres, qui avait expliqué dans une lettre être entré "en résistance". La traque dure depuis 15 jours. Une nouvelle pièce ajoutée au débat des sociologues.
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