L'enquête technique s’annonce très longue, compliquée et devra surtout être très précise. Le PN29, près de Millas dans les Pyrénées-Orientales où a eu lieu le terrible accident qui a coûté la vie à cinq enfants, a été passé au crible numérique avec un système qui agit comme un scanner de la scène de l'accident. Tous les éléments sont enregistrés en trois dimensions, leur position est relevée au millimètre près, que ce soit le train ou un petit morceau de carrosserie du bus ou une partie d'une barrière.
Grâce à l'imagerie numérique, il s'agit de reconstituer le choc de l'accident. Comme un retour dans le temps pour affirmer ou infirmer une hypothèse. Ce travail de marquage numérique a duré toute la journée de vendredi 15 novembre. Samedi matin, la carcasse du bus a été emmenée et les derniers lambeaux de sa carrosserie ont été chargés à la mi-journée dans un camion.
Seul reste le train, immobilisé sur la voie à une centaine de mètres du passage à niveau.
Des techniciens de la SNCF sont sur le toit de la motrice. Les gendarmes de l'identification criminelle s'affairent sur le moindre détail. Le procureur de la République de Marseille, spécialisé dans ce genre de catastrophe, est attendu auprès des victimes pour les assurer que la justice se donne tous les moyens pour comprendre ce qu'il s'est passé : erreur humaine ou incident technique aux terribles conséquences ?