Chantage à la sextape : ce qui attend Gaël Perdriau, le maire de Saint-Étienne

Le maire ex-LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau, englué dans une affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue sa ville depuis septembre 2022, a été déféré jeudi matin au palais de justice de Lyon, a annoncé le parquet. L'élu de 50 ans avait été placé en garde à vue mardi après-midi en même temps que son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet, à l'origine de l'affaire révélée par Mediapart.

Au terme de leurs deux nuits et 48h de garde à vue, ce sont trois juges qui vont décider de leur sort, une très probable mise en examen d'un contrôle judiciaire pour chantage aggravé et détournement de fond public, car les deux auteurs de la vidéo compromettante auraient en effet touché 50.000 euros pour piéger l'ancien adjoint du maire de Saint-Etienne fin 2014 dans un hôtel parisien. 

Au terme de 7 mois d'enquête le dossier est conséquent. Les faits sont établis, vidéos, enregistrements, documents à l'appui. L'un des protagonistes Gilles Rossary-Lenglet, ex-proche de Gaël Perdriau, a tout reconnu. Il assure que le maire de Saint-Etienne à tout organisé avec le concours de son directeur de cabinet. Des réunions entre les 4 hommes se seraient tenues en toute discrétion à l'été 2014 afin d'orchestrer les modalités du piège et son financement. Alors, Gaël Perdriau a-t-il commandité ce traquenard sordide à des fins politiques, ce qu'il nie farouchement, ou simplement couvert ultérieurement les agissements de ses proches ? La réponse sera connue dans la journée.

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