Blocs de béton jetés sur des voitures en Bretagne : que risquent les auteurs de ce genre d'acte ?

En Bretagne, un jeune homme de 21 ans est mort, tué par un bloc de béton jeté d'un pont. C'était lundi 28 octobre, sur une quatre voies, près de Dinan.

La gendarmerie a été appelée un peu avant minuit lundi par plusieurs automobilistes. Les premiers signalements ont évoqué deux personnes qui jetaient des projectiles depuis un pont, en l’occurrence au-dessus de la N176, soit la route qui relie Saint-Malo à Saint-Brieuc.

Le premier à avoir été blessé est un homme qui rentrait du travail. Il a reçu un gros caillou de la taille d'un poing, "peut-être un bloc de granite", selon lui, qui a traversé son pare-brise. Le conducteur a été touché à l'épaule, le contraignant à quatre points de suture. "C'est une grosse détonation, comme une bombe. Dans un premier temps, j'ai pensé à un bloc qui se serait détaché", explique l'homme.

Appel à témoin

Les projectiles ont continué à tomber, cette fois, un plot en béton circulaire, tombé sur une voiture. Le passager, un jeune homme de 21 ans, a été blessé gravement à la tête. Les secours ne sont pas parvenus à le réanimer.

Depuis, les enquêteurs ont retrouvé de nombreux débris sur la nationale, dont des morceaux de bois et des cailloux. 

À l'heure, actuelle, aucune interpellation, mais un appel à témoin a été lancé par le procureur de Saint-Malo. La justice n'a pas encore précisé si elle disposait ou non de vidéos surveillance. C'est souvent ce qui rend compliqué les enquêtes dans ce genre d'affaires. 

Que risquent les auteurs de ce genre d'acte ? Cela peut aller de la simple amende pour vandalisme jusqu'à 30 ans de prison si ces jets de projectile provoquent la mort d'un homme, et si la qualification d'homicide involontaire est retenue, comme c'est le cas ici. 

En 2017, deux hommes ont été condamnés par exemple à 13 ans de prison. Ils avaient jeté des sacs de gravas sur l'autoroute, dans le Pas-de-Calais, par jeu. Une automobiliste allemande était décédée.