"C'est un rassemblement pour les gens qui souhaitent manifester leur amitié à Razia ainsi que leur soutien aux femmes victimes de violence et à celles et ceux qui s'en occupent", a déclaré Christine Perrot, présidente de l'association Solidarité Femmes, à l'origine de l'appel.
Plusieurs associations ont appelé à un rassemblement vendredi 2 novembre à 18h à Besançon où le sort de Razia, une Afghane de 34 ans poignardée à mort mardi 30 octobre, suscite une vive émotion, d'autant que son mari, le suspect principal, est toujours en fuite. Logée depuis près d'un an par Solidarité Femmes qui suit les femmes victimes de violences conjugales, Razia a été tuée en pleine rue à Besançon de plusieurs coups de couteau au torse et au cou alors qu'elle revenait de ses courses.
Cette mère de trois enfants de 9, 12 et 16 ans, les deux plus jeunes font désormais l'objet d'un placement provisoire décidé par le parquet, avait porté plainte à quatre reprises contre son mari qui "avait réussi à retrouver sa trace au printemps", selon Christine Perrot. "Il a été entendu par la police et laissé en liberté. Notre parole ne suffisait pas parce qu'il manquait des preuves matérielles, mais nous savions que la menace était urgente", a-t-elle souligné. Razia avait obtenu en juillet une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, censée empêcher son mari de l'approcher.
"L'exploitation d'une caméra de la ville de Besançon a permis de mettre en évidence la présence d'un individu qui suivait la victime (...). L'exploitation plus fine de l'ensemble des moyens de vidéo protection a confirmé qu'il s'agissait de son mari", a expliqué Étienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.
"Le suspect mesure 1,75 mètre et porte un tatouage sur l'épaule droite", a précisé le commissaire Charly Kmyta, chef de la sûreté départementale de Besançon.Le parquet de Besançon a lancé mercredi 31 octobre un appel à témoins pour retrouver son mari, un Afghan de 38 ans, "suspect numéro un".
Parmi les éléments qui nourrissent les soupçons des enquêteurs à l'égard du mari, figure l'absence de vol de tout objet personnel de Razia lors de l'agression. "Le caractère crapuleux de l'agression est exclu", a ainsi estimé Étienne Manteaux. "Toute personne susceptible de faire avancer l'enquête est invitée à contacter le commissariat de police de Besançon", a rappelé Charly Kmyta.
À Besançon, l'émoi est important deux jours après le drame survenu aux alentours de midi. "Ce qui est inquiétant et me met en colère, c'est que cette femme avait déposé plainte à plusieurs reprises et sa vie lui a été arrachée", a relevé Laura porte-parole d'Osez le Féminisme Doubs qui se joindra à l'initiative de Solidarité Femmes. En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en France, soit environ une tous les trois jours.
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