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Alexandre Caby a été élu secrétaire général de l'UFAP-Unsa-Justice
Crédit : PR
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Dans une salle surchauffée, les candidats à l'élection du nouveau bureau de l'UFAP-Unsa-Justice se succèdent et enchaînent les discours véhéments. L'union régionale de l'Ouest du syndicat reçoit sur son territoire, en Vendée, et c'est tout un symbole. Le 14 mai 2024, Fabrice Moello et Arnaud Garcia perdaient la vie dans l'évasion sanglante du narcotrafiquant Mohamed Amra au péage d'Incarville. Trois autres surveillants du PREJ (pôle régional des extractions judiciaires) étaient blessés, durablement traumatisés. Ce mardi, ces victimes de l'horreur sont dans toutes les têtes, toutes les conversations, et tous les discours.
"C'est une union régionale qui restera marquée à vie par les événements d'Incarville", pose Thomas Jacquot, lors de son discours de candidature pour intégrer le nouveau bureau. "L'ensemble de la famille pénitentiaire n'oubliera jamais ce 14 mai 2024." Ce 14 mai 2024 où deux de leurs collègues ont été "assassinés", rappelle celui qui sera élu secrétaire général quelques minutes plus tard, Alexandre Caby.
Très vite, à "l'hommage" et au "recueillement" succède la colère. Coralie Flaugnatti, qui rempile pour un nouveau mandat au sein du bureau syndical, grince : "Une telle tragédie aurait dû réveiller les consciences". Au contraire, elle s'étend sur le contexte "particulièrement préoccupant" dans lequel travaillent ses collègues : la surpopulation carcérale "qui explose", alors que 4.000 postes de surveillants restent vacants, au niveau national. "Le stress devient chronique, le sentiment d'abandon s'installe dans la durée", continue-t-elle. Dans la même veine, Alexandre Caby s'insurge : "On nous flatte dans les discours, mais les actes ne suivent pas."
Le drame d'Incarville a eu notamment pour conséquence la création des quartiers de lutte contre la criminalité organisée: cette première "prison des narcos" a ouvert cet été à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), une deuxième doit être mise en service début novembre à Condé-sur-Sarthe (Orne). Sur l'efficacité de ces établissements spécialisés, le personnel pénitentiaire attend de voir. Mais l'attente se fait dans une situation d'urgence, clament-ils, réclamant "la fin de la surpopulation pénale et le respect de l'encellulement individuel". Avec, en ligne de mire, le dernier mouvement social de blocage d'ampleur des prisons françaises, en 2018. Un élu du syndicat me souffle, comme une évidence : "Tout le monde y pense".
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