La cellule est au quatrième étage du bâtiment, dans deux pièces. Parmi les 8 enquêteurs chevronnés issus de la sûreté urbaine, des "stups" ou de la brigade des mineurs, 2 d'entre eux sont spécialisés dans la recherche sur internet et les réseaux sociaux, car c'est une grosse part de leur travail.
"Notre travail s'axe principalement sur le recueil de vidéos, de photos, de tout ce qu'on peut récupérer sur les réseaux sociaux ou sur les caméras de surveillance de la police municipale", explique Sylvain, l'un des enquêteurs. "Et ça fonctionne. Il y a énormément de travail, on récupère tout ce qu'on peut, dans des angles différents et pour récupérer un bout de visage, une basket, quelque chose qui pourrait nous aider à identifier une personne".
Le travail est long et difficile car, dans les manifestations, les casseurs sont souvent masqués. Mais rien n'est laissé au hasard. Alain, un autre policier de cette cellule, s'attarde depuis une bonne dizaine de minutes sur des détails vestimentaires d'après une photo prise depuis un hélicoptère.
Ces cellules d'enquête spéciales "gilets jaunes" ont été mises en place il y a trois mois maintenant. Et celle de Rouen a déjà des résultats. L'abnégation de ces enquêteurs porte ses fruits. "On l'a installée le 10 janvier, après les manifestations de début janvier et de fin décembre, où les faits de violences ont été de plus en plus graves et importants", dit Nicolas de Golmard, chef de la Sûreté urbaine de Seine-Maritime.
"À partir de là, il nous fallait des gens pour accélérer le temps d'enquête et avoir du résultat judiciaire un peu plus rapidement, de manière à ne pas laisser ces faits-là sans suite et sans réponse pénale". L'objectif : "calmer certains manifestants et certains casseurs qui ne se rendent pas forcément compte des conséquences à l'instant T et qui sont entraînés par des vrais casseurs".
Les manifestations sont plus calmes
Nicolas de Golmard
Grâce à ces interventions rapides, Nicolas de Golmard précise que les enquêteurs ne revoient pas certaines personnes sur les manifestations : "Est-ce que c'est le résultat de ce travail qui est fait par les enquêteurs, on ne peut pas le dire aujourd'hui. Néanmoins, les manifestations sont plus calmes".
La cellule d'enquête continue de travailler. Cette semaine, deux jeunes soupçonnés d’avoir incendié des poubelles devant l'un des commissariats de Rouen lors de l'acte 9 du mouvement le 12 janvier dernier, ont été interpellés à leur domicile et seront jugés le 5 juin prochain devant le tribunal correctionnel.
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