Va-t-il coopérer avec la justice française ? La question se pose alors que Salah Abdeslam a été interrogé pour la première par les juges antiterroristes français. Le seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre est arrivé ce vendredi 20 mai au palais de justice de Paris pour répondre aux questions des juges antiterroristes après les attentats qui ont fait 130 morts à Saint-Denis.
À la sortie de cette première audition, Franck Berton, l'avocat de Salah Abdeslam a déclaré que son client n'avait "pas souhaité s'exprimer aujourd'hui mais qu'il le ferait plus tard (...) Il ne supporte pas d'être surveillé 24 heures sur 24, ça le gène et ça ne le conduit pas à collaborer à l'instruction judiciaire. Il faut que cette vidéosurveillance cesse." Le 27 avril dernier, lors de sa remise par la Belgique à la France, Salah Abdeslam avait été mis en examen, notamment pour assassinats terroristes.
Arrêté à Molenbeek, son quartier, après plus de quatre mois de cavale, Salah Abdeslam est le seul protagoniste direct des attentats entre les mains de la justice française. Au cœur de la cellule, au soir des tueries et bien avant, il apparaît comme un acteur central de l'expédition meurtrière du 13 novembre. Il a notamment déposé les trois kamikazes du Stade de France avant d'être exfiltré vers la Belgique et a également été l'un des chefs d'orchestre de l'opération en louant des véhicules et des plaques en région parisienne.
De par son rôle, Salah Abdeslam, qui a "envie de s'expliquer" d'après son avocat français Frank Berton, peut donc en théorie livrer des informations cruciales sur la conception du projet jihadiste, ses commanditaires et d'éventuels complices encore dans la nature. Il peut aussi aider à démêler les liens entre les attentats de Paris et de Bruxelles, fomentés par la même cellule de Daesh.
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