1. Accueil
  2. Actu
  3. Justice et faits divers
  4. Attentats à Paris : le gérant du Casa Nostra condamné à 10.000 euros d'amende
2 min de lecture

Attentats à Paris : le gérant du Casa Nostra condamné à 10.000 euros d'amende

Le patron de ce restaurant et deux complices étaient jugés pour avoir vendu une vidéo de l'attaque de l'établissement lors des attentats du 13 novembre 2015. Ils ont tous les trois été condamnés à des amendes et des dommages-intérêts.

Le restaurant Casa nostra, cible des attentats, a rouvert le 5 février 2016
Le restaurant Casa nostra, cible des attentats, a rouvert le 5 février 2016
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
Léa Stassinet & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Les images des clients apeurés avaient fait le tour du monde. Seulement cinq jours après les attentats de Paris, le Daily Mail diffusait une vidéo prise par les caméras du restaurant Casa Nostra, en pleine attaque terroriste. Le tribunal correctionnel a estimé que le gérant de l'établissement, Dimitri Mohamadi, 45 ans, était coupable, entre autres chefs de prévention, "de divulgation d'images de vidéoprotection à une personne non habilitée". Il a ainsi été condamné à une amende de 10.000 euros.

Deux complices ont eux été condamnés à des amendes de 5.000 euros pour l'un, et de 1.500 euros pour l'autre. Les trois hommes devront également verser 6.000 euros à chacune des cinq parties civiles : 5.000 euros pour réparer le préjudice subi et 1.000 euros au titre des frais de justice. Deux jeunes hommes et une jeune femme avaient porté plainte après s'être reconnus sur la vidéo. À l'audience du 26 avril dernier, ils avaient décrit au tribunal l'impact "obsessionnel" de ces images "insoutenables", sur eux-mêmes mais aussi sur les proches. Présents pour entendre la condamnation, ils n'ont pas souhaité faire de commentaires. 

"Un procès en sorcellerie", pour l'avocat du gérant

Pour sa défense, Dimitri Mohamadi avait démenti tout enrichissement personnel, alors que plusieurs sources avancent un montant de 50.000 euros pour la transaction. L'un de ses complices avait reconnu avoir touché 6.000 euros, tout en mettant en cause un journaliste présent, qui filmait les tractations en caméra cachée. Ces images avaient été révélées peu après dans Le Petit Journal, sur Canal +

L'avocat de Dimitri Mohamidi a aussitôt réagi au micro de LCI. "C’est une décision qui intervient en anticipation de la plainte contre Yann Barthès, à l’origine de la divulgation de cette histoire et de tout le tapage médiatique qui s’en est suivie", explique Jeffrey Schinazi. "On aurait souhaité que cette affaire n’existe jamais. Mon client continue de dire qu’il est innocent. Il faudra faire appel de cette décision et attendre le cours de l’autre procès. J’attends de connaître sa décision", a-t-il ajouté, parlant d'un "procès en sorcellerie". Selon Me Schinazi, son client serait aujourd'hui "au bord du suicide".

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien