Après avoir quitté son couvent un ancien religieux réclame les 25.000 euros versés à son ordre, celui-ci refuse

En quittant le couvent d’Avon (Seine-et-Marne)  en 2024, Jean-Baptiste Gélébart espérait récupérer l'argent qu'il avait versé à son entrée, une décennie plus tôt, lorsqu'il avait fait vœu de pauvreté. Mais l'ordre religieux des Carmes refuse de lui restituer cette somme, rapporte France 3 Paris Île-de-France.

Aujourd’hui âgé de 35 ans, l’ancien religieux confie à nos confrères qu’il n’était plus "en état de suivre le rythme qui était demandé" : un rythme fait de prières, de lectures et de tâches ménagères. Après douze années passées en tant que frère, et un accompagnement thérapeutique, il décide de quitter l’ordre. Il réclame alors les 25.000 euros qu’il avait versés à l'époque, une somme qui pourrait, selon lui, faciliter "son retour à la vie civile, avec la recherche d’un logement, d’un travail".

Mais après plusieurs demandes restées sans réponse favorable, il décide de saisir la justice. Il réclame non seulement "la restitution de (s)on héritage", mais également "une aide pour (s)on retour à la vie civile ainsi qu’un préjudice pour les violences psychologiques subies", affirme-t-il encore. "Il était prévu qu’à ma sortie, il soit restitué", insiste-t-il.

87.000 euros désormais réclamés par le plaignant

Selon lui, ce litige serait lié à l’arrivée d’un nouveau supérieur provincial à l’ordre des Carmes, qui aurait remis en question l’accompagnement psychologique dont il bénéficiait pour des traumatismes antérieurs.

Des accusations que l’ordre conteste. Le supérieur, qui regrette cette médiatisation, l'assure : "On a vraiment, en conscience, tout fait pour essayer de rentrer en conciliation."  Il précise également que la règle de restitution de l’héritage ne s’appliquerait plus après plus de sept années passées dans le couvent.

En attendant que la justice tranche, les frais de procédure s’alourdissent pour Jean-Baptiste Gélébart. Il réclame désormais 87.000 euros.