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Alsace : l'organisation d'un pique-nique dans un ancien camp nazi fait polémique

L'événement sur Facebook a depuis été retiré mais de nombreux commentaires antisémites avait été postés sur le réseau social. Une enquête a été ouverte pour "apologie de crimes contre l'humanité".

Le pique-nique devait se tenir dans l'ancien camp de Struthof-Natzweiler, l'unique camp de concentration situé en France.
Le pique-nique devait se tenir dans l'ancien camp de Struthof-Natzweiler, l'unique camp de concentration situé en France.
Crédit : PATRICK HERTZOG / AFP
Léa Stassinet

Ils avaient intitulé l'événement "Visite + Pique-nique au Struthof". Sur Facebook, les organisateurs comptaient organiser cette sortie ce lundi 3 avril de 11 heures à 14 heures, à l'intérieur de l'ancien camp de concentration de Struthof-Natzweiler, le seul camp nazi se trouvant sur le territoire français en Alsace, zone à l'époque annexée par les Allemands. 

Mais les propos antisémites contenus dans les commentaires provoqués par l'événement ont forcé son annulation, révèle France Bleu. La publication a en effet été signalée par un membre du consistoire israélite du Bas-Rhin, qui a ensuite porté plainte. L'avocat du consistoire parlent de commentaires "affreux, du type : 'On espère que les chambres à gaz fonctionnent encore', 'il paraît que c'est un restaurant 22.000 fois étoilés'... Ce qu 'il faut savoir, c'est que 22.000 personnes sont mortes au Struthof", rappelle Me Raphaël Nisand. 

Le parquet de Saverne, sous-préfecture du Bas-Rhin, a en conséquence ouvert une enquête dimanche 3 avril une enquête pour "apologie de crimes contre l'humanité" et provocation à la haine ou à la violence". L'un des deux organisateurs a depuis présenté ses excuses sur sa page Facebook, "absolument pas crédibles", selon l'avocat du consistoire, "car ils étaient très fiers de leur antisémitisme forcené, puisqu'ils ont publié et re-publié cet événement", insiste Me Nisand au micro de France Bleu. 

Selon lui, l'enquête progresse et les auteurs sont en cours d'identification. "Ils seront retrouvé par la police, nous affirmons que ce sont des gens de mouvance d'extrême-droite, les peines qu'ils risquent sont lourdes car l'apologie de crimes contre l'humanité et la provocation à la haine ou à la violence sont des délits passibles de cinq ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende", a rappelé l'avocat. 

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