Pierre-Alain Mannoni a obtenu gain de cause. Cet enseignant-chercheur du CNRS
a été relaxé ce vendredi 6 janvier par le tribunal correctionnel de Nice après avoir convoyé des
migrants, trois femmes originaires d'Érythrée, dont une mineure. Il avait été
arrêté et interpellé à un péage à La Turbie en octobre dernier avec les trois
femmes à bord de sa voiture. "La solidarité n'est pas un délit", a-t-il réagi au micro de RTL.
"Je me félicite de cette décision, j'aurais été embêté par un autre jugement.
C'est la première fois que je me confronte à la justice et pour moi elle
reflète les valeurs de la République, les valeurs universelles de la Déclaration
des droits de l'homme. Aujourd'hui, elles ont été validées par la justice et ça
me rassure", a ajouté Pierre-Alain Mannoni.
L'enseignant-chercheur espère que le verdict prononcé en sa faveur à Nice
pourra influer sur le jugement d'un agriculteur, Cédric Herrou. Mercredi 4 janvier, huit mois de prison avec sursis ont été requis contre lui dans une affaire similaire. "Aujourd'hui, c'est un signe fort de la justice pour défendre la
solidarité, le droit et le devoir d'aider des personnes en détresse. Des gens
sont prêts à aider, il faut que les pouvoirs publics prennent leurs
responsabilités", a insisté Pierre-Alain Mannoni.