- 01m36s
1 min de lecture
Agression de Yuriy à Paris : huit personnes condamnées
L'adolescent, 14 ans au moment des faits, avait été roué de coups par une dizaine de jeune et laissé pour mort.
L'agression de Yuriy, le vendredi 15 janvier 2021, dans le quartier de Beaugrenelle, à Paris
Crédit : Vidéo surveillance
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Le verdict est tombé. La cour d'assises des mineurs a condamné ce jeudi 21 décembre huit personnes à des peines allant jusqu'à huit années de réclusion criminelle pour leur implication dans la violente agression du jeune Yuriy, en 2021.
La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre d'un jeune homme de 21 ans, majeur lors des faits. Il a été jugé coupable de tentative de meurtre pour avoir asséné des coups de marteau sur la tête de l'adolescent.
Yuriy, 14 ans à l'époque des faits, avait été passé à tabac le 15 janvier 2021 sur la dalle de Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement de Paris. Les images, largement diffusées sur les réseaux sociaux, montraient une dizaine de jeunes s'acharner à coups de pied, de béquille et de marteau sur le jeune garçon au sol, avant de l'abandonner sur la dalle. Transporté à l'hôpital dans un état grave, son pronostic vital avait été engagé.
"Acte de vengeance"
"Je suis ravi que la cour d'assises ait jugé les faits pour ce qu'ils étaient, une tentative d'homicide", a réagi Francis Szpiner, avocat de la victime et de sa famille. L'avocat général avait requis une requalification des faits en violences aggravées pour deux accusés.
"Il est important que ce genre d'événement ne soit pas banalisé, ce n'est pas juste une 'bagarre qui a mal tourné'", a poursuivi Me Szpiner, avant d'ajouter que Yuriy "n'a dû son salut qu'à la médecine".
Les accusés - six étaient mineurs au moment des faits et deux avaient 18 ans - étaient jugés à huis clos depuis le 4 décembre. Ils n'avaient pas d'antécédents judiciaires. Selon l'enquête, le déchaînement de violences serait "un acte de vengeance" après l'agression d'un autre jeune cinq jours plus tôt, dans un contexte de rivalité entre la bande du "plateau de Vanves", commune limitrophe de Paris, et celle surnommée "RD4".
