Le 9 octobre 2010, le corps de Véronique Duchesne, 47 ans, est retrouvé sur une plage à 15 kilomètres au nord de Saint-Quay-Portrieux, une petite station balnéaire des Côtes-d’Armor. Selon son mari, Thierry Meunier, qui témoigne dans Enquêtes criminelles, il s'agit d'un suicide, car son épouse était en proie à de gros problèmes professionnels et familiaux. Seulement, l’autopsie va déterminer qu’en réalité, Véronique Duchesne a été frappée et étranglée.
Après avoir écarté l’hypothèse de la mauvaise rencontre, les gendarmes vont découvrir que Thierry Meunier, qui travaillait avec sa femme dans la même agence immobilière, leur a caché une information primordiale... C'est lui qui est à l’origine des déboires de son épouse : après leur mariage, il a dilapidé son argent dans des opérations immobilières qui ont tourné au fiasco.
Pire, le couple, déjà lourdement endetté, venait d’être licencié et traîné devant la justice à la suite de supposées malversations. À bout, Véronique Duchesne semblait sous emprise de son mari qui l'utilisait pour conduire ses manigances financières. La veille de sa mort, elle s'était d'ailleurs disputée avec lui et projetait de le quitter.
S'il faut aller aux Assises, j'irai, je n'ai aucune crainte
Thierry Meunier
Plus encore, Thierry Meunier, qui nie avoir tué sa femme, retrouve rapidement l'amour et part s'installer au Sénégal avec sa nouvelle femme. Parallèlement il est interrogé par les enquêteurs, et admet avoir été, le jour de la mort de sa femme, sur les lieux du crime. Il n'a pas non plus d'alibi à l'heure des faits.
Pour autant, le juge d'instruction ne le met pas en examen pour "meurtre sur conjoint". L'homme est depuis 2011 sous le simple statut de "témoin assisté". Pourtant, il a menti sur son emploi du temps le jour de la disparition de sa femme. Sans compter que la mort de sa femme, qui avait contracté des assurances décès, lui aurait aussi permis d’éponger une grande partie des dettes…
Plus de dix ans après ce meurtre, la vérité finira-t-elle enfin par éclater ? C’est tout l’espoir de la famille de la victime qui, par l’intermédiaire de leur nouvel avocat, a demandé à la juge de nouvelles investigations. "S'il faut aller aux Assises, j'irai, je n'ai aucune crainte", confie Thierry Meunier qui a de puis été extradé du Sénégal à la demande de la justice française et placé en détention provisoire en décembre 2023.
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