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Affaire Mathieu Buelens : et si l'assassin portait l'uniforme ?

PODCAST - Le 26 juin 2012, Claude Tavernier est retrouvée morte après l'incendie de sa maison. Cette femme de 83 ans a été séquestrée et assassinée. Le témoignage d'un gendarme, qui affirme avoir vu un homme en uniforme quitter les lieux, jette le doute sur l'identité du meurtrier. L'assassin pourrait-il être l'un des leurs ?

Un gendarme devant une scène de crime.

Crédit : FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Affaire Mathieu Buelens (1/2) : quand un gendarme devient tueur

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Affaire Mathieu Buelens (2/2) : quand un gendarme devient tueur

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Le 26 juin 2012, Claude Tavernier, 83 ans, est retrouvée sauvagement assassinée à son domicile près d’Angoulême, poignardée à 42 reprises. La riche veuve, adorée par ses 27 petits-enfants et 33 arrière-petits-enfants, a été bâillonnée avec de l'adhésif, tandis que sa maison est incendiée.

Rapidement, la piste du cambriolage qui aurait mal tourné est privilégiée : pendule de valeur volée, carte bancaire disparue et une voiture retrouvée calcinée.

Mais l’enquête semble dans l’impasse jusqu’à ce qu’un témoignage inattendu vienne bouleverser les certitudes : celui de Sylvain Morin, gendarme à Barbezieux. Ce soir-là, vers 19h57, il croise un homme quittant le domicile de la victime… vêtu d’un polo de gendarme. Un choc pour ce militaire car l’assassin pourrait être l’un des leurs.

L'enquête au coeur de l'institution

L’homme entrevu est jeune, brun, environ 1m75, et semble porter un uniforme de gendarme. Pourtant, aucun de la fonction en service n’était censé se rendre chez Mme Tavernier ce soir-là. L’idée d’un crime commis par un collègue plonge l’institution dans un profond malaise. Les enquêteurs élargissent alors leur champ d’investigation à tous les gendarmes actifs ou anciens de la région : près de 3.000 noms passés au crible.

Finalement, un nom ressort : Mathieu Buelens, 27 ans, ancien gendarme adjoint volontaire. Son contrat avait pris fin deux semaines avant le meurtre. Non seulement son profil correspond physiquement au suspect, mais il connaissait la victime depuis un premier cambriolage survenu en 2008 relate le podcast Enquêtes criminelles. Il avait alors sympathisé avec la vieille dame, au point d'entretenir, selon lui, une relation amicale avec elle depuis plusieurs années.

Pour les enquêteurs, ce lien avec la victime, combiné à sa présence sur les lieux peu avant le meurtre, fait de lui le principal suspect. Un gendarme devenu meurtrier ? C’est la piste qui hante désormais les enquêteurs, bien décidés à faire la lumière sur ce crime, fût-ce au sein même de leurs rangs.

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