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Affaire Kamel Kerrar : pourquoi le mystère reste entier, 10 après la découverte de son corps

PODCAST - Le 26 décembre 2014, le corps sans vie de Kamel Kerrar est découvert pieds et poings liés, à la surface du canal de la Scarpe (Hauts-de-France). Pour les autorités, il s'agit d'un suicide. Pour sa famille, l'homme de 42 ans a été assassiné. Dans les "L'Heure du Crime, les archives de Pradel", le frère de la victime revient sur ce drame qui a touché sa famille.

La Scarpe, rivière de la région Hauts-de-France

Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP

Kamel Kerrar : suicide ou meurtre ?

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10 ans après, le mystère plane sur la mort de Kamel Kerrar. Le 26 décembre 2014, l'homme de 42 ans est retrouvé mort à la surface de la rivière de la Scarpe par un pêcheur. Et certains détails questionnent sur l'origine de son décès. Le quarantenaire a été découvert pieds et poings liés. S'est-il suicidé, ou quelqu'un est-il derrière sa mort ?

Pour la famille de Kamel, le suicide semble impossible. Ce dernier, atteint de sclérose en plaques, n'aurait pas pu faire les nœuds qui liaient ses lacets lui-même, alors que sa maladie l'handicapait au niveau des mains et des doigts.

Un détail qui n'est pas retenu par les autorités. Pour les enquêteurs, Kamel s'est bel et bien donné la mort. "Si c'est un suicide, c'est que c'est une mise en scène très bien faite", lance Abdelhafid Kerrar dans l'émission de L'Heure du crime consacrée à son petit frère.

Des éléments troublants

Dans l'enquête, les points de vue s'affrontent et des éléments troublants s'ajoutent à ce dossier dossier, notamment une lettre anonyme au contenu inquiétant.

"C'est une lettre qui explique que Kamel Kerrar ne s'est pas suicidé mais qu'il a bien été tué dans des circonstances qui sont décrites, par quatre individus", rapporte Maître Damien Legrand, avocat de la famille de la victime. Malgré la présence de ce courrier, les quatre personnes citées, désignées comme les agresseurs, ne sont pas directement entendues.

Ni l'autopsie ni les différentes analyses ordonnées n'ont permis de déterminer les causes exactes du décès. "Aujourd'hui, plus aucun scellé n'est exploitable ou sont en infime quantité, ce qui ne permet pas de résultats probants", poursuit l'avocat.

"Il nous reste la photocopie de cette lettre anonyme sans qu'on n'ait pu évidemment faire la moindre investigation sur l'originale", ajoute-t-il. Aujourd'hui encore, la famille de Kamel se bat pour rétablir la vérité sur sa mort, sur laquelle plane toujours de nombreuses zones d'ombre.

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