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Affaire Florence Federlé : pourquoi le doute plane toujours sur sa culpabilité dans le meurtre de son mari

PODCAST - Le 27 février 2004, le corps calciné d'Yves Bourgade est découvert dans une forêt de l'Essonne. Florence Federlé, sa femme, est rapidement suspectée et condamnée pour son meurtre. Cette semaine, dans "Les archives de Jacques Pradel", retour sur ce dossier criminel qui 20 ans après, garde sa part de mystère.

Un mégot de cigarette (illustration).

Crédit : Gabriel Almanzar / Unsplash

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Dans les annales criminelles, il arrive parfois que le doute ne profite pas à l'accusé. C'est ce qui s'est passé pour Florence Federlé, condamnée en appel à 15 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari, Yves Bourgade.

Le 27 février 2004, les enquêteurs découvrent avec stupeur son corps calciné et démembré, dans la forêt de Champcueil au sud-est de Paris, dans l'Essonne. Une cigarette, prélevée près de la dépouille, révèle un ADN qui n'est pas le sien, mais bien celui de sa femme, Florence. C'est elle-même qui a signalé la disparition de son époux, deux jours plus tôt.

Devant les enquêteurs, cette dernière nie toute implication. Elle explique cependant s'être violemment disputée avec son mari, juste avant sa mort. Le jour de l'altercation, Yves Bourgade lui a, dit-elle, annoncé la quitter pour refaire sa vie avec une femme plus jeune. Elle l'a ensuite vu quitter la maison avec ses affaires, puis monter côté passager à bord d'une voiture dont elle affirme ne pas avoir reconnu le conducteur.

À écouter

L'affaire Florence Federlé

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Ce sont d'excellents mobiles pour divorcer, pour s'en aller, mais pas pour tuer

Me Joseph Cohen-Sabban, avocat de Florence Federlé

Si l'épouse de la victime dément formellement le crime, les éléments de l'enquête montrent que Florence Federlé aurait bien des raisons d'en vouloir à son mari. Alcoolisme, tromperies répétées, absentéisme… La mère de famille, excédée par son quotidien, aurait-elle décidé d'en finir avec celui qui tourmente sa vie ?

Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, son avocat, Me Joseph Cohen-Sabban, revient sur cette piste de l'enquête. "Ce sont d'excellents mobiles pour divorcer, pour s'en aller, mais pas pour tuer. J'ai affaire à quelqu'un qui est une mère de famille qui adore ses enfants qui, je crois, a sincèrement aimé son mari, qui a tout subi et tout toléré", explique-t-il.

Si Florence Federlé n'a jamais cessé de clamer son innocence, d'autres éléments matériels vont pourtant venir accabler l'accusée, condamnée par deux fois à la réclusion criminelle malgré les nombreuses zones d'ombre qui planent sur ce dossier.

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