À deux mois de l'ouverture du procès de Cédric Jubillar pour le meurtre de sa femme Delphine, son actuelle compagne affirme avoir recueilli des aveux de sa part lors d'un parloir.
Selon les informations révélées par La Dépêche du Midi et Le Parisien, celui qui a toujours nié avoir joué un rôle dans la disparition de son épouse il y a quatre ans et demi, a cette fois expliqué l'avoir étranglée. La nouvelle compagne de Cédric Jubillar raconte que ce dernier lui a avoué avoir fait une clé de coude à Delphine pour l'étrangler. Elle assure aussi que le détenu a également imité le geste sur elle au parloir, en lui serrant le cou très fort pendant quelques secondes. Selon son récit, Cédric Jubillar lui a également précisé qu'il avait en tête le lieu où enterrer Delphine bien avant le soir des faits.
Pour autant, son témoignage ne colle pas avec plusieurs éléments. La jeune femme se souvient notamment que Cédric Jubillar lui a dit que tout s'était passé sans bruit. Or, deux voisines ont entendu des cris de peur d'une femme autour de 23h venant du domicile Jubillar, pendant au moins cinq minutes.
Me Alexandre Martin, l'un des avocats de Cédric Jubillar, remet en doute ce témoignage "hallucinant", son client garde "toujours la même position" et "conteste toujours d'avoir tué son épouse". Il dit être "étonné" par la méthode de l'accusation. "Nous apprenons par la presse que cette femme aurait confié ceci auprès de la Section de recherches et des gendarmes et qu'ils n'en auraient rien fait. Cela voudrait dire que le parquet général, dont je ne peux pas imaginer qu'il n'ait pas été informé, ne nous ait pas informés et que cette femme n'ait pas été convoquée pour s'expliquer", poursuit-il.
"On attendait quoi, le 21 septembre pour nous sortir cette interview ?", s'interroge encore Me Alexandre Martin, qui évoque alors un "piège qui est en train de se refermer sur la défense".
Pour lui, cette méthode est "scandaleuse pour les droits de la défense et pour la famille de Delphine. C'est-à-dire qu'on a recueilli des informations il y a plusieurs semaines voire plusieurs mois et personne n'en fait rien", poursuit-il.
Mais Me Alexandre Martin, qui rappelle ne jamais s'être "opposé à quelque investigation que ce soit", l'assure : ces révélations ne sont "pas une épine dans le pied", mais seulement "un élément nouveau sur lequel il faut investiguer". "Ça n'est pas la première fois qu'on entend n'importe quoi dans ce dossier".
Désormais, les avocats de Cédric Jubillar demandent aux autorités de "se saisir de cette information. [...] Il faut que la justice expertise ce nouvel élément".
Enfin, il n'écarte pas la possibilité de reporter le procès. "Il y a deux-trois semaines, la partie civile a demandé des investigations supplémentaires", prouvant, selon lui, "que ce dossier n'est pas prêt". "Aujourd'hui, on nous présente une version qui changerait la qualification juridique", insiste-t-il.
Dans tous les cas, "il n'y a aucun risque, pour l'accusation, de voir cet homme automatiquement libéré", conclut Me Alexandre Martin.
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