Affaire Jubillar : à quoi va servir le supplément d'information demandé par le parquet ?

Un rebondissement attendu. L'enquête sur l'affaire Delphine Jubillar, une infirmière disparue depuis décembre 2020 dans le Tarn, ne touche pas à sa fin. Ce jeudi 8 février, la cour d'appel de Toulouse a fait droit à la demande formulée en janvier par le parquet général de Toulouse, pour un supplément d'information dans le dossier du meurtre de Delphine Jubillar. 

"Estimant que les actes demandés présentent un intérêt, elle (la chambre de l'instruction) y fait donc droit et désigne pour y procéder les deux magistrats instructeurs du tribunal judiciaire de Toulouse initialement saisis", a expliqué la cour d'appel.

Ce supplément d'information signe la reprise de l'enquête judiciaire. Depuis le début d'année, de nouveaux éléments se sont ajoutés au dossier. Des éléments qui, selon le parquet, méritent de nouvelles investigations. De son côté, Cédric Jubillar, mari de la disparue et principal suspect dans cette affaire, nie les faits. 

Un échange téléphonique

Selon le quotidien régional La Dépêche du Midi, ces nouveaux éléments comprennent la découverte d'un échange téléphonique entre un détenu et sa mère évoquant l'affaire. 

Dans la conversation, placée sous surveillance, le détenu incarcéré à la prison centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour tentative de meurtre, aurait évoqué les prénoms de trois personnes, dont au moins deux apparaissent dans le dossier Jubillar.

Trois témoignages de trois personnes qui n'ont pas encore été explorés. Celui d'un homme qui émet l'épisode qu'un corps a pu être dissimulé sous la chape d'une maison. Celui d'un détenu qui a côtoyé Cédric Jubillar à la maison d'arrêt de Seysses. Et le témoignage d'un voyant, qui prétend connaître la localisation du corps de Delphine Jubillar. 

Avec ce supplément d'enquête, le procès de Cédric Jubillar n'est pas attendu avant 2025, "s'il a lieu", précise un des avocats du suspect.