Affaire Jean-Yves Morel : qui est ce technicien de laboratoire à l'origine des meurtres sordides de deux jeunes femmes ?

PODCAST - Le 5 avril 1996, Jean-Yves Morel, un technicien de laboratoire tue sa belle-sœur de 17 ans. L'année suivante, il réitère et ôte la vie d'une étudiante. En 1998, les corps des deux jeunes femmes sont retrouvés enterrés à son domicile. Dans "L'Heure du Crime", son ami d'enfance revient sur la personnalité de cet homme aux deux visages.

Vue du jardin de la propriété de Jean-Yves Morel le 4 mai 1998 à la Frenaye où a été découvert un second corps, après celui d'Elisabeth Griffin retrouvé enterré dans son garage le 28 avril dernier.

Crédit : MEHDI FEDOUACH / AFP

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Au travail comme chez lui, Jean-Yves Morel, technicien de laboratoire rigoureux, semblait mener sa vie à la minute près, jusqu'à ce que le masque tombe, au printemps 1998. Derrière les murs de son pavillon normand qu'il partage avec sa femme et ses enfants, deux cadavres de femmes portées disparues sont découverts, enterrés sous une dalle de béton coulée dans son garage.

L'une d'elle, Marylène Roussey, 17 ans, était la belle-sœur du tueur. La seconde victime s'appelait Elizabeth Griffin, une étudiante de 23 ans, stagiaire où Morel était employé au moment des faits. Toutes deux avaient disparu au printemps 1996.

Dans L'Heure du Crime, Frédéric Frambot, ancien ami de Jean-Yves Morel et témoin à son mariage, revient sur la personnalité de cet homme que personne ne soupçonnait.

"On lui connaît très peu de petites amies, ou en tout cas, il n'en parle pas. Jamais une blague salace, jamais une allusion. Au contraire, c'est quelqu'un de très sympathique, très gentil avec les filles, très prévenant, très doux, pas du tout nerveux, pas du tout agressif ou quoi que ce soit", s'étonne-t-il au micro de Jean-Alphonse Richard.

À écouter

INCONTOURNABLE - Jean-Yves Morel : une maison devenue cimetière de l'horreur

00:39:40

En octobre 1997, quelques mois après la disparition des jeunes femmes, Jean-Yves Morel est au cœur de tous les soupçons. Lors de sa garde à vue, ce fils de bonne famille s'exprime calmement, sans la moindre animosité. L'homme ne paraît pas inquiet et semble ne rien avoir à se reprocher. Mais les enquêteurs en ont la certitude : il est à l'origine du mystère qui entoure les disparitions de Marylène Roussey et Elizabeth Griffin.

Sans preuve, les gendarmes finissent par le relâcher, jusqu'à ce qu'un témoignage vienne lever le voile sur cette affaire, dix mois après son interrogatoire. Un voisin rapporte avoir vu Morel faire des travaux chez lui : il aurait coulé subitement une dalle de béton, deux printemps plus tôt. Les enquêteurs le savent : ils tiennent celui que tout accuse. Face aux autorités, Jean-Yves Morel n'est plus si calme. Cette fois-ci, il blêmit.

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