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Des gendarmes devant la maison de Marcel et Jacqueline Jacob, à Aumontzey dans les Vosges
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
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Un peu plus de quarante ans après la mort de Grégory Villemin, Jacqueline Jacob, sera entendue par la justice en vue d'une possible mise en examen pour association de malfaiteurs criminelle, vendredi 5 septembre. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon l'avait annoncé en juin dernier. Aujourd'hui âgée de 81 ans, Jacqueline Jacob est la grande tante par alliance du petit Grégory.
Son époux Marcel est l'un des frères de la grand-mère du petit garçon retrouvé mort dans la Vologne le 16 octobre 1984. Si les magistrats veulent l'entendre vendredi 5 septembre, c'est parce que de nouvelles expertises ont eu lieu en graphologie, mais aussi en stylométrie. Des études qui permettent d'analyser un style, une façon de s'exprimer.
Selon les experts, il y a bien des similitudes entre le style de Jacqueline Jacob et celui que l'on retrouve dans certaines lettres, mais aussi appels anonymes reçus par les époux Villemin. Notamment cette missive au lendemain de la mort de Grégory destiné très clairement à Jean-Marie, le père de la jeune victime.
On peut y lire : "J'espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils". Ces mots comme tous les autres Jacqueline Jacob a toujours nié en être l'auteure. Elle l'avait dit face caméra à nos confrères de BFM en 2021 lors d'une interview aux côtés de son mari.
"C'est faux, je n'ai jamais écrit. Nous faire accuser, c'est la pire des choses qu'ils ont faites. Ils se sont trompés, ils ont rasé. Nous, on se pose la question, comment on se trouve là ? Pourquoi on est là ? La justice ne fait pas bien son boulot. Il y a un malaise quelque part, c'est obligé", ont-ils dénoncé.
Alors comment expliquer ces similitudes relevées par les experts ? La question lui sera posée, le tout étant de savoir si elle acceptera d'y répondre. En 2017, placée en garde à vue, Jacqueline Jacob avait choisi de garder le silence. Ce qui n'avait pas empêché sa mise en examen, tout comme son mari, pour enlèvement, séquestration de mineurs, suivie de mort. Une procédure finalement annulée pour vice de forme.
Cette fois, c'est elle seule qui risque d'être poursuivie pour association de malfaiteurs criminelle. Une qualification jugée de fourre-tout par ses avocats, un prétexte. Jusqu'en 2017, cette femme très discrète ne faisait pas partie des principaux protagonistes de l'affaire ultra-médiatisée. Aujourd'hui encore, on a très peu de photos de celle qui n'a jamais quitté son village dans les Vosges, à une douzaine de kilomètres de Lépanges-sur-Vologne.
La dernière image date d'il y a quatre ans. On y voit une dame de 81 ans qui a conservé sa teinture blonde avec des lunettes. On pourrait presque dire qu'elle ressemble à une mamie comme les autres. Sauf qu'elle, elle ne voit pas ses petits-enfants. La fille unique du couple Jacob a coupé les ponts il y a plus de 30 ans pour des histoires de famille qui, assure-t-elle, n'ont strictement rien à voir avec l'affaire Grégory.
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