François Bayrou est mis en cause dans l'affaire Bétharram, on lui reproche d'avoir su et de n'avoir rien dit alors qu'il était ministre de l'Éducation entre 1993 et 1997. Ce que l'actuel Premier ministre nie, assurant que d'autres savaient, dont Ségolène Royal, à l'époque ministre déléguée à l'Enseignement scolaire.
"Il ne faut pas inverser l'ordre des choses", se défend Ségolène Royal sur RTL ce vendredi 7 mars. "François Bayrou était président du Conseil général, chargé de la protection de l'enfance, il avait ses enfants dans l'établissement scolaire", ajoute-t-elle. "Quand on avait des remontées de procureur de la République... il n'a rien fait" (...) "Je pense qu'il ment", ajoute-t-elle. Et d'assurer : "Si les victimes ont besoin de mon témoignage, je les appuierais".
"Je pense qu'il faut éradiquer cette loi du silence. Ceux qui se sont tus à l'époque ont permis cette maltraitance pendant 30 ans. Quand vous ne signalez pas un crime, les auteurs continuent", ajoute Ségolène Royal. "Ce n'est pas honnête, surtout que je n'étais pas sur place. Vous vous rendez compte, il était député, maire, parent d'élève, président du Conseil général, chargé de la protection de l'enfance et il raconte qu'il n'était pas au courant ? C'est insupportable. Il vaut mieux assumer une faute que de la nier contre toute évidence", dit-elle.
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