Affaire Alfredo Stranieri : qui est "le tueur aux petites annonces", condamné à la prison à perpétuité ?

PODCAST - Le 28 février 2003, Alfredo Stranieri aussi surnommé "le tueur aux petites annonces", est condamné à la perpétuité pour quatre meurtres et une tentative d'assassinat. L'homme postait des petites annonces avant de s'emparer des biens de propriétaires... et de les faire disparaître.

Alfredo Stranieri est escorté par des policiers pendant les recherches .

Crédit : JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

"Le tueur aux petites annonces", "le coucou du crime"... Autant de surnoms pour désigner une seule et même personne : Alfredo Stranieri. Entre 1997 et 1999, ce criminel multirécidiviste poste des annonces dans lesquelles il se présente comme un acheteur, intéressé par des propriétés ou voitures d'occasion. Une fois les victimes prises au piège, le criminel les tue et les fait disparaître, avant de s'accaparer leurs biens.

Dans L'Heure du Crime consacrée à l'affaire, la journaliste Claire Corgnou est revenue sur le parcours de cet escroc aguerri. "Il a commencé petit à petit et il a pris l'envergure (…) C'est quelqu'un qui profite de l'argent, il se sert et il s'en va (….) On lui fait confiance parce qu'il est bavard, parce qu'il a ce bagou qui emporte l'adhésion, et on le croit."

Un mode opératoire qui prend fin en juillet 1999, lors de son arrestation. Recherché pour tentative de meurtre, "le tueur aux petites annonces" est écroué pour quatre assassinats. Des faits qu'il nie formellement.

À écouter

L'affaire Alfredo Stranieri : le tueur aux petites annonces

00:38:46

Dans cet épisode sur l'affaire Stranieri, Claude Girard, le père d'une des victimes, revient sur sa rencontre avec le tueur. Ce jour-là, inquiet d'être sans nouvelle de sa fille Nathalie et de son gendre, Claude se rend à l'établissement de nuit que tous deux voulaient vendre. À ce moment, le père de la disparue tombe sur un certain Alfredo Stranieri, qui se présente comme le nouvel acquéreur de la boîte.

"Il est chaleureux, courtois. Ça a l'apparence de la sincérité, mais il y a un doute. C'est quelque chose d'indéfinissable. Ce type nous paraît, non seulement bizarre, mais nous paraît cacher quelque chose", se rappelle-t-il.

Cette attitude complexe et cette personnalité ambivalente, Alfredo Stranieri la garde jusqu'à son procès, en 2003. Malgré des preuves plus que tangibles sur les meurtres dont il est l'auteur, l'accusé ne fournit que des versions improbables.

Considéré par l'accusation comme "un dangereux prédateur qui méprise la personne humaine", il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de deux couples propriétaires d'établissements, et pour une tentative de meurtre sur un homme qui voulait vendre une jaguar.

La rédaction vous recommande