Dans un livre-enquête publié jeudi 17 avril, des journalistes affirment que "dès l’automne 1955, non seulement le haut clergé français connaissait la face noire et la dangerosité de l’abbé Pierre, mais le Saint-Siège aussi". Rachel, victime du religieux en 1973, a déclaré sur RTL ne pas être "plus étonnée que ça des révélations qui sont faites".
Rachel a déposé une plainte contre X, et cette enquête sera un élément de plus dans son dossier : "C'est effectivement un élément crucial. Il est mis en évidence que la hiérarchie de l'abbé Pierre, que ce soit l'Église, et maintenant encore plus le Vatican, était au courant de ses agissements depuis maintenant des décennies."
C'est à l'âge de 8 ans que Rachel a été victime des agissements de l'abbé Pierre, qu'elle a connu par son beau-père, un ami et proche du prêtre. Elle en a parlé la première fois à l'âge de 11 ans à la psychologue de son pensionnat, qui "m'a souri au nez", a expliqué Rachel.
Aujourd'hui, le rapport Égaé a mis en lumière un certain nombre de témoignages de victimes. Et Rachel de commenter : "Il faut savoir que pour moi, c'est 50 ans de silence parce que la vie a fait qu'au bout d'un moment, on laisse tout ça derrière nous (…) Ce rapport a pu faire ressurgir en nous des sensations, des émotions (…) Et on se rend compte que le parcours et le schéma de l'abbé Pierre étaient pratiquement identiques. Ce qui en ressort aussi, c'est que moi j'étais persuadée, à l'âge de 8 ans, que j'étais la seule unique victime."
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